Illustration de l'article
Critiques
Archive 9ᵉArt
par Elsa - le 18/10/2013
Partager :
par Elsa - le 18/10/2013

Candy Mountains - tome 2, la critique

Le second tome de Candy Mountains vient de paraitre, l'occasion de revenir sur ce huis-clos angoissant, qui n'a rien à envier à ses cousins cinématographiques...

Plongée dans l'horreur

Alice est médecin, et travaille dans le service traumatologie d'un hôpital. Plusieurs de ses patients dans le coma décèdent sans qu'elle ne puisse déterminer les causes de leur mort. Ironie du sort, un accident de voiture lui fait intégrer son propre service, en même temps que sa fille, Maya. Quand elles ouvrent les yeux, l'hôpital est en ruine, et tous ses patients comateux luttent contre un ennemi aussi effrayant que surpuissant. Elles ne pourront se fier qu'à leur instinct pour survivre, tout en réfléchissant à comment sortir de ce guêpier...

Dans ce tome 2, Alice et Maya se sont réveillées. Mais très vite la médecin se rend à l'évidence...Il va falloir qu'elle retourne dans cet enfer, pour tenter de régler la situation une fois pour toute.



Un récit captivant

Candy Mountains est un dyptique paru dans l'excellente collection Hostile Holster de l'éditeur Ankama. Si les mangakas sont depuis longtemps passés maitres dans l'art de transposer l'angoisse oppressante des meilleurs films d'horreur sur papier, c'était moins le cas en franco-belge. Nikko et Benoît Bernard livrent ici un titre particulièrement maitrisé, où l'extrême tension ne nous laisse pas un instant pour reprendre notre souffle.

Le scénario de Nikko se teinte d'un peu de fantastique, mais joue surtout sur ce que vivent, ressentent les personnes plongés dans le coma, sujet aussi mystérieux que fascinant. L'histoire est très rythmée, alternant réalité et monde parallèle, mais l'auteur prend tout de même le temps de développer la psychologie de ses personnages, les rendant d'autant plus attachants.

Le dessin de Benoît Bernard évoque en même temps les dessins animés et le jeu vidéo, et offre une bonne dose d'énergie au récit, qui semble s'animer sous nos yeux. C'est très agréable à l’œil, mais le graphisme nous fait surtout oublier le côté statique des planches de bande dessinée, rendant l'histoire encore plus captivante. La colorisation joue sur des teintes sombres, plus cauchemardesques qu’aseptisées comme le pourraient être celle d'un hôpital, donnant un côté glauque parfait pour le genre.

Candy Mountains est vivant, dense et oppressant, et reste réservé à un public averti en raison de scènes parfois très violentes. Si on peut regretter quelques éléments qui surviennent trop rapidement, c'est aussi ce qui fait le rythme de la bd. Le scénario est fouillé, bien construit, mais ne s’embarrasse pas de longs discours explicatifs qui provoqueraient des accalmies. Ce titre est la première bd de ces deux auteurs, et augure le meilleur pour la suite.

Actualités
Voir tout
Publications similaires
Abonnez-vous à la newsletter !
Le meilleur de l'actualité BD directement dans votre boîte mail