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par Alfro - le 14/01/2014
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par Alfro - le 14/01/2014

Les influences de Dragon Ball

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On a coutume de dire qu’il y eu un avant et un après Dragon Ball, mais ce n’est pas pour autant que ce manga a été créé ex nihilo. Il aura bien fallu une matière à manipuler à Akira Toriyama pour arriver à sculpter ce chef-d’œuvre, une argile qui est faite des œuvres qui l'ont précédée. Surtout que celui qui est auteur de Dr. Slump est un homme curieux qui s’imprègne de tout ce qu’il voit.

Toute l’imagination fertile d’Akira Toriyama n’aurait su créer ce monde gigantesque seul, et c’est donc une série d’influences aussi disparates que Le Voyage en Occident ou Jackie Chan qui ont donné cette élan initial qui a permis à Dragon Ball de se propulser et d'atteindre les sommets. 

1. Le Voyage en Occident


S’il fallait une seule œuvre pour affilier Dragon Ball dans une logique de ces histoires qui traversent les âges en partageant sans cesse le même thème (le meilleur exemple : Roméo et Juliette), ce serait définitivement Le Voyage en Occident, œuvre aussi fondamentale au Japon que peut l’être par chez nous un Gargantua. Ce roman de Wu Cheng’en daté de la fin du 16ème siècle a connu de nombreuses adaptations par tous les Arts possibles et imaginables.

L’une d’entre elles  n’est  autre que le manga La Légende de Songoku, écrit par le maître Osamu Tezuka qu’admirait Akira Toriyama dans sa jeunesse. Difficile pour lui donc d’y échapper. Et cela va le travailler longtemps, ce désir de réinjecter ce qu’il aime de cette histoire bouddhiste dans un manga, jusqu’à donner Dragon Boy, une première mouture où l’on retrouve les éléments du conte qui se retrouveront dans sa série à succès par la suite.

Ces éléments ne sont d’ailleurs pas cachés, le nom du héros, le bâton et le nuage magiques ainsi que de nombreuses références éparses comme Oolong, le cochon qui accompagne le Roi-Singe (et hop, une nouvelle référence) lors de son fameux périple vers l’Ouest.

Ce qu’a surtout emprunté Dragon Ball à cette œuvre à haute teneur en réflexions philosophiques, c’est le thème principal et sa morale. En effet, dans le conte, le Roi-Singe doit se racheter de ses erreurs passées, comme la mort de Gohan dûe à Sangoku alors qu’il est en gorille, en faisant le bien autour de lui. La morale étant qu’il doit s’assagir pour obtenir et se servir de son plein potentiel. Soit la colonne vertébrale qui soutient ce manga de part en part.

2. Jackie Chan


Dans les années 80, d’où germe Dragon Ball, un acteur est un train de se faire un nom à Hong Kong. Après un premier essai infructueux à Hollywood, dont il a quand même pu tirer Le Chinois, le jeune Jackie Chan revient tout penaud sur l’île alors encore britannique. Il y a déjà fait de nombreux films reconnus, dont Le Maître Chinois et La Hyène Intrépide, mais s’apprête à sortir des pellicules d’un tout nouveau genre comme Dragon Lord.

Il a appris de son voyage à Los Angeles et va développer un genre qui mêle les films d’arts martiaux à une comédie dynamique et expressive. Les combats vont se fondre dans cette nouvelle alliance pour devenir des chorégraphies complètement loufoques où la performance acrobatique et physique se sert de son environnement, continuant l’histoire même durant les phases d’action.

Ces films vont beaucoup marquer Akira Toriyama qui s’en sert pour en découper, d’une nouvelle façon, ses scènes de combat.  Un dynamisme jusqu'alors inédit en manga explose dans les pages de Dragon Ball. Il garde l’esprit insufflé dans les films aussi, surtout dans les premières années, en créant un manga comique entrecoupé de scènes de baston qui sont régulièrement complètement absurdes et d’une inventivité sans égale.

3. Astro Boy


Nous avons déjà évoqué l’intérêt que portait Akira Toriyama à son illustre prédécesseur Osamu Tezuka. Il y a tout particulièrement une de ses œuvres qui va le marquer durablement et s’insérer dans son imaginaire. Cette œuvre, c’est Astro Boy, série qui paraissait durant l’enfance de Toriyama et qui a redéfini le manga moderne et créé un véritable engouement autour de cet art.

Ce héros original va mûrir dans l’esprit du jeune mangaka pour ne jamais vraiment le lâcher. Ainsi, sa première héroïne dans Dr. Slump n’est autre qu’une androïde surpuissante mais maladroite. Difficile de faire plus direct comme filiation. Pour Dragon Ball, ce n’est pas aussi affiché comme héritage mais on ne peut l’ignorer, déjà graphiquement où le jeune Sangoku reprend les codes que la précédente idole des japonais affichait.

C’est surtout au niveau de la personnalité que Sangoku singe (bonne blague !) Astro Boy. En effet, il partage avec le jeune androïde ce regard ingénu et naïf sur le monde, ignorant tout de ses usages. Il allie à ça un solide sens de la justice et de l’héroïsme, comme s’ils lui étaient chevillés au corps, sa force physique n’étant qu’une extension de celle de son cœur.

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