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par Rumil - le 18/11/2013
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par Rumil - le 18/11/2013

[Review V.F.] Batman Incorporated #8 [SPOILERS INSIDE]

"On était les meilleurs, Richard. Quoi qu'ils en pensent, tous."

Batman Incorporated #8 : "The Boy Wonder returns".

Written by Grant Morrison Illustrated by Chris Burnham & Jason Masters.


     Review très spéciale aujourd'hui. Cela fait plusieurs mois que ce numéro est paru aux USA puisqu'il date d'avril 2013. Allez, pas plus de suspense pour ceux qui ignorent de quoi je veux parler, voici la couverture :

     Qu'elle est belle cette couverture ! Elle nous indique aussi le funeste destin qui guette Damian. Pour recadrer dans le contexte ce chapitre du conflit opposant Leviathan à Batman Inc., il faut rappeller que Batman et ses lieutnants viennent de subir une déconvenue : de nombreux membres hautement héroïques ont perdu la vie dans un traquenard préparé par les sbires de Talia Al'Ghul. La Tour Wayne est investi par la Ligue des Assassins, et Batman est enfermé dans un coffre-fort dans une piscine. Wingman, Nightwing et Red Robin et le Commissaire Gordon tentent tant bien que mal à reprendre le contrôle de la situation mais sont débordées. C'est à ce moment précis que Damian convainc Alfred de le laisser quitter la Batcave où il était consigné pour porter secours à son père. Alfred, convaincu par la démonstration de Damian quant à sa capacité à pirater les contrôles de la Batcave lui donne sa bénédiction.

     S'ensuivront alors des scènes d'anthologie destinés à nous plonger dans la nostalgie : un team-up de légende entre Damian Wayne & Richard Grayson ! Face à eux, ce qui semble être une armée entière de sbires équipés d'armes de guerre en tout genre : des plus mortels avec le fusil d'assaut et le lance-roquette aux plus vintage avec l'arc et les flèches. Le tout se réglera à coup de fumigène, d'explosions et coup de poing dévastateurs.

     Les bons mots s'enchaînent en quelques cases à peine, puis le destin se met en branle ! En face de nos deux héros, ce dresse une version adulte et sans repère moral de notre petite tête blonde préféré. Damian Al'Ghul dira-t-on. Et en un éclair, tout s'arrête. Après un combat aussi bref qu'intense, Damian est transpercé à l'épée par son jumeau maléfique. Batman arrivera trop tard pour sauver son fils. Il trouvera son cadavre transpercé de flèches, criblé d'impact de balles.

     Pour l'analyse concrète et objective de ce numéro : graphiquement c'est beau, j'accroche bien au trait de des dessinateurs. Petit point noir, Chris Burnham partage l'affiche avec un autre dessinateur. Heureusement, la scène de combat final et celle avec Nightwing sont bien l'oeuvre de Burnham. Tout autre choix artistique aurait été décevant. Scénaristiquement, faire tenr la mort de Damian en un chapitre est un choix discutable, mais je pense qu'il était le meilleur à la portée de Morrison. L'effet dramatique provoqué par l'annonce de la mort de Robin et accentué par les scènes avec Nightwing aurait perdu en intensité s'il y avait une coupure. Les dialogues sont parfaits : entre Dick et Damian, on oscille entre légereté et paroles sérieuses, presque dans un bilan de leurs relations. Damian s'exprime quant à sa relation avec Dick AKA Nightwing, ex-Batman, et quand on a suivi leurs performances, leurs désaccords, cela prend tout son sens. L'Hérétique entretient une relation intéressante avec Robin, et c'est ce qui souligne le côté tragique. Red Robin ne fait que du remplissage ici, mais sa prestation, bien qu'un peu vide ne gâche pas le spectacle puisqu'elle est situé avant le retour de Robin. Que du très bon pour ce numéro, les rares défauts ne gâchant pas le plaisir même si l'évènement modifiant la continuité et brisant le statut-quo est des plus terribles.

     Wahou. Le moins que l'on puisse dire, c'est que pour la mort d'un personnage fictif, ça me fout sacrément les glandes. En seulement quelques années, Damian sera passé d'un extrême à l'autre. De l'assassin froid, calculateur et sans pitié, dans ce numéro 8 de Batman Incorporated, il ne restera rien. Morrison a gagné un des plus grands paris de son run : faire évoluer un personnage destiné à être un "vilain" jusqu'à en faire le digne héritier de la tradition héroïque des Robin, mais surtout à nous le faire apprécier, même aimer si j'ose dire. Chapeau bas M. Morrison, vous me retirez un de mes personnages préférés après une lutte de chaque instant pour me le faire apprécier. Vous êtes d'un sadisme à toute épreuve, je me serais bien contenté d'un Happy End pour ce Batman Incorporated, mais cela aurait été trop simple. Et pour ça M. Morrison, je vous déteste cordialement. Non, je déconne, ça vous rend juste haïssable. Maintenant, trouvez un moyen cool de ressuciter Damian. Ou sinon je vais mettre en pratique tous les trucs ultra-glauques que j'appris en suivant votre run. Et c'est pas la magie noire qui va vous sauver cette fois.

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