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par Laaris - le 22/10/2013
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par Laaris - le 22/10/2013

[Le Divan #1] The Walking Dead - #100

Recyclage d'une série de billets commencée ailleurs, et dans lesquels j'essaie d'exorciser les moments de fiction qui m'ont traumatisé. Comme dans toute psychanalyse je ne fais qu'exprimer un ressenti, vous pouvez m'expliquer que je me trompe ça fait partie du processus de thérapie. :-)

Pour ce premier numéro sur 9eme Art je reste dans le thème, les suivants s'il y en a occasionneront quelques digressions.

Le numéro 100 de The Walking Dead donc. Je ne reviendrai pas sur ce qui s'y passe, ceux qui l'ont lu savent de quoi je veux parler, les autres ne veulent peut-être pas le savoir dans le détail (m'enfin attendez-vous quand même à quelques spoils sous-jacents). Sachez simplement qu'il contient une scène ultra-violente. Le problème n'est pas tout à fait là d'ailleurs, The Walking Dead a toujours été violent, avec quelques fulgurances pires encore. La violence y est en fait inévitable car inhérente au traitement réaliste d'un monde post-apo infesté de zombies. Dans cette histoire une mort atroce peut surgir à chaque coin de rue, du fait d'un mort-vivant, ou d'un vivant déshumanisé. La violence dans toute son horreur peut arriver n'importe quand, donc pourquoi pas dans le #100, ou plutôt pourquoi justement dans le #100 ?

Car mon problème se situe au niveau du contexte extra-diégétique, dans le moment où cet accès de violence est survenu et dans la façon dont il a été amené. ça faisait quelques semaines déjà que Sina Grace, éditeur chez Image Comics et chargé du courrier des lecteurs à la fin de la plupart des issues de la série, teasait l'arrivée du #100. Il ne manquait pas de répéter à quel point toute l'équipe était excitée par ce qu'ils avaient prévu pour ce numéro événement, et qu'ils avaient hâte de nous le faire découvrir.

Normal, un centième numéro c'est un anniversaire, ça se fête, ça se célèbre. Même Robert Kirkman, qui se contente habituellement de quelques annotations en italique pour basher les lecteurs déçus, prenait la plume pour promettre quelque chose d'énorme. Et comme The Walking Dead s'essoufflait depuis un bon moment, je me disais que ce passage de cap était en plus l'opportunité de rebondir, l'événement éditorial pouvait bien justifier un petit Deus Ex Machina pour repartir du bon pied. Mais non ...

A la fin du #96 Grace se permettait de lâcher un petit avant-goût: "epic violence". J'aurais dû me méfier.

Dans le #97 il évoquait un numéro à fendre le coeur. Pourquoi je l'ai pas vu venir?

Ce qui se passe dans ce numéro historique est effectivement violent, sanglant et déchirant. On assiste à la mise à mort insoutenable du personnage le plus attachant de la saga. Comme dit plus haut, dans un monde post-apo ce sont des choses qui arrivent. Mais pas là bordel! Pourquoi maintenant? Pourquoi dans le numéro 100! Il n'y avait pas autre chose à faire pour fêter ce cap que d'ériger l'ultra-violence en célébration? Manquent-ils à ce point d'inspiration qu'ils ne trouvent rien de mieux pour marquer le coup que d'aller dans la surenchère gore? Sont-ils eux-mêmes à ce point désinhibés par la violence de leur oeuvre pour se complaire dans cette horreur et la teaser comme quelque chose de génial qu'ils avaient hâte de nous montrer?

Surtout que ça n'a pas servi à grand chose, ça n'a pas renouvelé la série, ne lui a pas donné un nouveau souffle. Enfin c'est ce qu'il me semble, parce qu'en ce qui me concerne j'ai arrêté de la suivre quelques numéros plus tard.

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