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par Alex in the box - le 26/11/2013
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par Alex in the box - le 26/11/2013

BATMAN : ZERO YEAR

Les origines du plus grand détective de tous les temps sont régulièrement remises au goûts du jour depuis le set décisif de Frank Miller : Year One.

L'intérêt de l'exercice est de nous dévoiler comment Bruce Wayne s'est forgé un moral d'acier pour mener une double vie le menant a enfiler un masque pour défendre la justice à Gotham City. Par la même occasion, les auteurs ont au fil des oeuvres imaginé les débuts compliqués de Batman face à la pègre, face à une système policier corrompu, face à des ennemis charismatiques et emblématiques d'un univers sombre et violent.

Le tandem Scott Snyder et Greg Capullo nous proposent depuis quelques mois leur propre vision contemporaine et techologique des origines de Batman dans un arc intitulé Zero Year, peu après un relaunch New 52 assez mitigé jusqu'à présent.

 

RETOUR VERS LE FUTUR

Zero Year se veut très détaché des épiques Year One de Miller ou Earth One de Geoff Johns. Zero Year revient 6 ans avant les derniers évenements de la série principale, dans une série de flashbacks dont il est compliqué de donner un sens. On nous présente une Gotham City aux allures post apocalyptique avec Batman en motocross genre Mad Max, puis on revient dans le passé.

Bruce Wayne est de retour à Gotham, dans l'anonymat le plus strict puisque tout le monde le croit mort depuis des années. Subissant un entrainement ultra technologique avec des murs aimantés, et s'appropriant l'art du camouflage afin de mieux approcher le gang de Red Hood, qui terrorise la ville.

Le rythme est assez soutenu, on suit le jeune Bruce dans un tas de petites aventures plus ou moins intéressantes qui l'amèneront a enfiler le masque. En parrallèle, nous suivons les entrées plus ou moins remarquées de Red Hood (Joker ?), du Riddler (l'Homme Mystère) et du Pingouin.

 

ZERO YEAR OU ZERO TOUT COURT

L'arc est encore loin d'être terminé mais nous pouvons aujourd'hui en donner un avis, puisque Bruce a enfin enfilé son costume de Batman pour lutter contre le crime organisé à Gotham.

Le premier point qui me choque est le temps que l'auteur a pris pour nous amener à Batman. Non pas que Bruce Wayne ne soit pas intéressant, loin de là. Mais globalement Snyder ne parvient pas à donner du corps à l'histoire de Bruce. C'est trop gros, et ça manque cruellement de réelle dimension épique dans le script. Outre le fait que l'histoire soit truffée de références, de vilains par-ci par là qui se forgent leur identité, la mayonnaise a du mal à prendre. Les clins d'oeil ne suffisent pas à créer une atmosphère suffisante à elle-même.

Bruce Wayne n'est jamais vraiment attachant, il n'y a aucune réelle surprise, les punchlines font difficilement mouche, mais le pire point de cet immense arc est que ça n'avance pas d'un point de vue scénaristique. On patine depuis quatre longs numéros à trouver un quelconque intérêt à cette histoire. Et si le #24 amorçait enfin de bonnes choses, le dernier numéro retombe à plat quant à lui.

Les enjeux de Zero Year sont très mal définis et ne donnent aucun plaisir au fan que je suis. Cet arc nous refourgue tous les éléments qu'on connait et qu'on apprécie dans une belle boite vide à l'esthétisme parfois limite.

Parce que Greg Capullo est un dessinateur génial, je suis ennuyé d'avoir à enfoncer le clou de Zero Year. Le background et le character design ne servent absolument pas la cause de cette histoire. Les couleurs vives dénotent avec les tons habituels de l'univers. Le design de Bruce Wayne crâne rasé est plus que limite, le masque de Red Hood ne fait pas honneur à l'original, la combinaison de Batman - qu'on a attendu des mois - n'a rien d'extraordinaire, et que dire du nouveau design de la batmobile ? Non, non, non messieurs, ça ne passe pas ! Aucun élément visuel n'a su apporter un quelconque frisson à la lecture, contrairement à Year one et Earth One. Le scénario est plat, le design est plat, et même les couvertures sont plates... que reste-t-il ? 

 

VERDICT 

Contrairement à l'album Year Zero de Nine Inch Nails, on a du mal à digérer ce Zero Year. On sent que le couple Snyder/Capullo cherche à aller à contresens de ce qu'on connait, tout en réchauffant de nombreux éléments de leur oeuvre. Celà donne finalement un arc étrange et contradictoire vu d'en haut. Il reste encore trois numéros et on espère que tout rentrera dans l'ordre... mais on a du mal à voir comment.

Verdict : Frustration absolue.

 

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