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par A l'Ombre des Bulles - le 5/10/2015
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par A l'Ombre des Bulles - le 5/10/2015

Elektra T2 (Panini Comics), la critique

Parmi le renouveau de l’urbain marvelien, Elektra faisait incontestablement partie des bonnes surprises. A la fois iconique et complexe, l’assassine ne brillait pourtant guère en solo et ne jouait depuis quelques années que les guest-stars de luxe dans des séries plus huppées. Haden Blackman avait réussi à relancer la belle hellène autour d’une intrigue rythmée qui respectait les fondamentaux du personnage. C’est donc parés des meilleures intentions que nous ouvrions ce deuxième et ultime tome.

Le fait que la Marvel annule la série après une petite dizaine de numéros aurait pu nous mettre la puce à l’oreille. Non pas que les ventes soient l’indicatif idoine pour juger de la qualité d’une série, mais il n’empêche que l’éditeur aurait certainement passé outre le manque à gagner pour soutenir un projet artistique hors du commun unanimement salué par la critique. Et oui, rien de tout ça dans la fin du run d’Elektra. A l’exception de quelques séquences qui sondent avec bonheur l’âme de la protagoniste, l’ensemble reste plutôt convenu.

Dans la lignée de la conclusion où Elektra avait maille à partir avec la Guilde des Assassins, la voici lancée dans une immense course-poursuite dont l’enjeu est le rachat de sa liberté et la survie de ses alliés de fortune. Blackman nous gratifie de scènes d’action dynamiques et l’on se délecte de ce démastiquage en bonne et due forme de tout le casting des super-vilains, mais l’on ne peut pas dire que cela aille plus loin. Mais on saura lui rendre grâce de mener à bon port sa série et ses personnages, ce qui n’est pas toujours le cas avec les conclusions précoces.

Le premier tome avait été l’occasion de découvrir le style de Mike Del Mundo. Le coup de foudre était immédiat tant son sens du découpage, sa créativité, ses couleurs et sa peinture sortaient du commun. Là encore on est en droit d’être un brin déçu puisque l’artiste cède en grande partie sa place à Alex Sanchez. Le résultat est loin d’être catastrophique mais on compterait presque les pages pour retrouver Del Mundo, lequel enchante les derniers épisodes de la saga. Sa palette sublime les ultimes affrontements, notamment avec une Lady Bullseye en mode évanescence, et certaines planches mériteraient presque à elles-seules l’achat de ce tome.

Il faudrait nuancer la relative déception de ce tome qui ne satisfait qu’à moitié les immenses promesses du premier volume. D’une part parce ce qu’il serait judicieux de les considérer comme un tout et d’autre part parce que ce tout est justement de qualité. Voilà en somme un bon petit run visuellement magnifique à portée de toutes les bourses. Des choses autrement moins défendables nous sont passées entre les mains.  

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