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par Gumpy - le 10/11/2013
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par Gumpy - le 10/11/2013

[GC #003] Review VF : Batman - La Cour des Hiboux.

Troisième chronique sur 9ème arts, et première review VF avec Batman : La Cour des Hiboux. J’avais déjà lu cet arc en VO, et la VF me permet de redécouvrir ce premier angle Batman période New 52.

 

Mais commençons d’abord par un petit retour en arrière pour mieux comprendre le contexte de l’époque. Septembre 2011, DC Comics reboote entièrement son univers et décide de briser la continuité et de faire recommencer l’ensemble de ces titres à partir du numéro #1, y compris les historiques Action Comics, Detective Comics ou encore Batman, qui n’ont jamais été rebooté.

 

Ce reboot implique beaucoup de choses pour Batman, à commencer par le retour de Bruce Wayne sous le masque du justicier de Gotham alors que Dick Grayson retrouve son costume de Nightwing.

 

D’ailleurs, ce reboot pour Batman n’en est pas tout à fait un car, comme Green Lantern pour Geoff Johns, beaucoup d’éléments du justicier masqué période pré-New 52 sont conservés. Autant dire que pour les lecteurs de l’époque, dont je ne faisais pas encore parti, ça pouvait rapidement déconcerté.

 

C’est donc dans ce contexte que Scott Snyder, accompagné par Greg Capullo, s’attaque au renouveau du chevalier noir, et quoi de mieux que de commencer par un arc qui ne touche pas uniquement Batman, mais à toute l’histoire de la ville de Gotham.

 

CHAPITRE I.

Le début est plutôt classique et présente un Bruce Wayne investi dans le futur de Gotham et qui se retrouve menacé de mort au travers d’un message qui se trouve près du corps d’un homme mutilé retrouvé par la police de Gotham. Ce premier chapitre se termine avec un cliffhanger montrant que l’ADN trouvé sous les ongles de "Monsieur X" (Note personnelle : John Doe > Monsieur X) s’avère être celle de Dick Grayson a.k.a. Nightwing.

 

CHAPITRE II.

Alors que le premier chapitre se contentait de replanter le décor de l’univers Batman, le second numéro débute véritablement l’angle autour de la Cour des Hiboux avec la première apparition de celui qui, dans la VF, se nomme l’Ergot, et non Talon comme dans la VO, et qui s’attaque non seulement à Bruce Wayne, mais aussi à Lincoln March, prétendant à la Mairie de Gotham. Un ennemi dont Bruce Wayne vient difficilement à bout, mais qui n’est pas mort pour autant.

 

 Snyder introduit ici un nouvel ennemi de Batman, mais il ne s’agit que de la partie visible de l’iceberg que nous découvrirons plus tard. La mythologie de Gotham est également exploitée au travers de la Tour Wayne et de la manière dont elle a été construite, et elle replace Bruce Wayne comme héritier légitime d’une famille qui est à l’origine du développement de la ville de Gotham. Ce chapitre est aussi l’occasion pour Snyder de réécrire la relation qui lie Batman à Nightwing et qui aura des répercussions par la suite.

 

CHAPITRE III.

Le troisième chapitre débute avec l’arrière arrière-grand-père de Bruce Wayne, Alan Wayne et sur sa supposée folie. Ce chapitre renforce encore un peu plus le fait que Snyder souhaite travailler cet angle au travers de la légende Gotham et sur l’aspect de superstition de chacun notamment avec l’histoire de l’étage numéro treize qui est liée à la légende autour de la Cour des Hiboux, qui gouvernerait depuis des siècles et en secret la ville de Gotham.

 

Une légende que Bruce Wayne refuse de croire mais qui l’amène tout de même à se poser des questions et à enquêter sur ce que sa propre famille a pu créer depuis des décennies. Cette légende autour de la Cour des Hiboux liée au fait que les étages numéro treize n’existent pas dans les bâtiments créés par les Wayne amène Batman à découvrir des cachettes qui semblent avoir été investies par la Cour des Hiboux, ajoutant au passage l’histoire autour du fait que les Hiboux ne font pas leur propre nid et volent ceux d’autres oiseaux. Batman y découvre différentes photos plus ou moins datées laissant penser à l’existence de la Cour des Hiboux.

CHAPITRE IV.

Le quatrième chapitre est l’occasion de découvrir ce qui est réellement advenue d’Alan Wayne. On y découvre également pourquoi Bruce Wayne persiste à dire que la Cour des Hiboux n’existe pas. Tout cela nous ramène vers le passé et sur ce qui a suivi la mort des parents du jeune Bruce et fait prendre conscience au lecteur de l’amour que porte Bruce Wayne pour Gotham et son histoire. Un amour que Dick Grayson ne manque pas de rappeler qu’il a peut-être été partagé par quelqu’un d’autre avant que Bruce Wayne n’arrive. Le chevalier noir se met alors en quête de réponses, et ce malgré qu’il persiste à dire que la Cour des Hiboux n’existe pas. Tout cela l’amène à se faire attaquer par l’Ergot et à atterrir dans un labyrinthe.

 

CHAPITRE V.

Le chapitre cinq débute une semaine après la fin du quatrième chapitre. Batman est introuvable et toute la Bat-Family le cherche, sans succès car Batman est toujours coincé dans le labyrinthe. Ce chapitre est à la limite du surréaliste car tout au long des pages où l’on suit le chevalier noir dans le labyrinthe on ne cesse de confondre le vrai du faux, les hallucinations des vraies attaques. Chaque planche de Capullo amène à se poser des questions. Est-ce que Batman voit réellement ses parents ? Est-ce qu’il voit les membres de la Cour ? Est-ce qu’il se change vraiment en chauve-souris ou est-il tout simplement en train de succomber à la folie d’un homme qui cherche son chemin depuis une semaine, qui ne mange pas et qui boit une eau empoisonnée ? Batman n’a jamais semblé en aussi mauvaise posture et en plus de faire face à un ennemi invisible, il doit faire face à son pire ennemi : Son passé, laissant sa famille et plus particulièrement Damian, son fils dans une inquiétude non dissimulable et qui rappelle l’état dans lequel était le petit Bruce après le décès de ces parents.

 

CHAPITRE VI.

On retrouve Batman dans le chapitre six dans le même état qu’on l’avait laissé à la fin du chapitre cinq. L’homme est perdu, à bout, sur le point de tout laissé tomber. Il se bat avec lui-même pour ne pas sombrer totalement dans un gouffre d’où il ne pourrait plus jamais ressortir. Un gouffre dans lequel l’Ergot tente de le faire tomber en l’attaquant sans que Bruce ne puisse se défendre. A bout, le chevalier noir parvient toutefois à se ressaisir en repensant à son passé et plus particulièrement à Alan Wayne. Batman refuse de finir comme ses ancêtres et trouve la force de battre l’Ergot.

 

Une fois encore, Snyder joue avec l’histoire de Batman et de la ville de Gotham lors du combat qui amène l’Ergot et Batman à se battre sur une maquette représentant la ville. Batman parvient finalement à battre l’Ergot et arrive à s’échapper. Et alors qu’on le pense sauver, le voilà face à un nouvel ennemi qu’il ne peut pas combattre : La glace du lac de Gotham. Batman sombre dans les eaux gelées du fleuve de la ville alors que la Cour des Hiboux prépare déjà la suite.

 

CHAPITRE VII.

Le septième et dernier chapitre du tome 1 voit Batman être réanimé par une jeune fille inconnue pour le moment mais que nous retrouvons dans la suite des aventures de Batman. A bout de force, Wayne parvient à regagner la Batcave où Alfred a récupéré le corps sans vie du Talon que Bruce a éliminé dans le labyrinthe. On y apprend qu’il n’est techniquement pas mort mais qu’il maintenu dans un état léthargique grâce au froid qui gèle ses cellules. Au cours d’une conversation avec Nightwing, Wayne explique qu’il s’agit de l’arrière-grand-père de Dick et que ce dernier était destiné à devenir lui aussi un assassin de la Cour des Hiboux. Et alors que Bruce apprend la vérité à Dick, la Cour des Hiboux a réveillé tous ses assassins et s’apprête à les lancer sur Gotham…

La suite dans le Tome 2 : La nuit des Hiboux.

 

Snyder avait devant lui la lourde tâche de relancer l’univers monstrueusement riche d’un personnage mythique, et il y parvient parfaitement bien grâce à un scénario qui permet d’explorer plusieurs choses, que cela soit au niveau de la ville de Gotham et de son histoire passée, de Bruce Wayne et de sa relation avec la ville qu’il habite ou encore de Bruce Wayne et de la relation qu’il entretient avec Dick Grayson, qui voit lui aussi son histoire impactée par ce premier angle intelligent, surprenant, prenant et extrêmement bien écrit par Scott Snyder.

 

Un petit mot également sur le dessin de Greg Capullo qui est sujet à controverse. Les décors sont magnifiques, riches et très bien mis en valeur par l’encrage. Les costumes des personnages sont très bons également, mais là où le bât blesse se trouve au niveau des personnages. Qui n’a pas remarqué que Lincoln March était une copie conforme de Bruce Wayne et que Tm Drake était une copie miniature de Dick Grayson ? Globalement, le dessin de Capullo au niveau des visages est tout au plus bon sinon moyen. Bruce Wayne a un visage beaucoup trop juvénile, surtout qu’il officie depuis plusieurs années déjà, et son visage manque de gravité. A sa décharge, je venais tout juste de débuter la lecture des comics et ma première lecture était l’angle Hush dont le dessin de Jim Lee est juste exceptionnel. Dans sa globalité, le dessin est plutôt bon et s’améliorer même au fil de la lecture.

 

Batman, tome 1, la Cour des Hiboux s’avère être un très bon cru que cela soit au niveau de l’histoire que du dessin et constitue une parfaite entrée en matière pour le Batman de l’univers New 52 qui plaira aussi bien aux lecteurs les plus chevronnées que les novices qui, comme moi, découvre les comics et leur univers.

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