Lazarus peut être résumé avec ses deux mots : efficacité maîtresse. D'une grande simplicité, certains pourrait dire facilité, Lazarus tire une force incroyable, une attirance folle pour un univers parfaitement maîtrisé.
Grek Rucka, grand maître de la narration n'a plus rien à prouver de son talent. D'une trame banale d'univers PostApo, il livre un Game of Thrones futuriste mordant, diluant sa critique de la société dans l'univers qui nous guette des demain. Sa plus grande réussite étant la caractérisation de ses personnages, tous plus humain les uns que les autres, attachant ou detestable, ils sont tous emplis de défauts, de contradictions en moins de 10 pages.
Cette ambition pesante, ce récit épique et pessimiste gagne en puissance par la sombre luminosité émanant du trait de Michael Lark. Léché, rugueux, atrocement réel, son dessin exigeant vous ravira par sa force immersive.
D'une fluidité exemplaire, vous arriverez au bout de cette ouverture avec le drôle de sentiment d'être de retour d'un voyage d'une grande beauté, mais d'un danger inquiétant. Cela en valait la peine.