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par Rumil - le 12/02/2014
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par Rumil - le 12/02/2014

[Review V.F.] Green Lantern #20


Je me permets de placer le lien de ma critique de Detective Comcis #27, qui n'apparaît pas dans la liste de post dans la page principale du site, alors la voilà.


"En plein jour, ou dans la nuit noire. C'est tellement vrai. N'est-ce pas, Anneau ?"

Green Lantern #20

Written by Geoff Johns Illustrated by Doug Mahnke


     Et voilà le fameux numéro anniversaire ! Celui qui fête un peu moins de 10 ans de travaux continus de Geoff Johns dans l'Univers Green Lantern. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il met les petits plats dans les grands. Chose un peu surprenante, le Premier Lantern n'occupe pas une place centrale dans cet épisode. Très vite, la sortie lui est indiquée, et il tire sa révérence. Toutefois, cela ne se fera pas sans douleur et cela laisse l'occasion à notre Lantern préféré, Hal Jordan, de faire son grand retour parmi les vivants...

     Toutefois, ce n'est pas comme ça que débute ce numéro. C'est d'abord l'intronisation de Lanterns qui nous sont totalement inconnus que nous observons. Après cela, nous suivons le Lantern Snow, qui écoute d'une oreille attentive l'Histoire de Hal Jordan!

     S'ensuit un rapide récapitulatif des aventures de notre Lantern favori, de sa chute en tant que Parallax, jusqu'aux assauts du Premier Lantern. Ensuite, commence vraiment l'ultime chapitre de Geoff Johns dans l'Univers des Lanterns.

Sinestro de Korugar, Tu es capable d'instiller une grande peur.

     Sinestro, d'abord. On retrouve l'ancien mentor d'Hal Jordan dans les ruines de Korugar, son foyer, après que le premier Lantern ne l'ait détruite. La scène où Sinestro renie le Green Lantern Corps en arrachant son anneau vert est poignante, je pourrais presque l'entendre hurler de désespoir ... Alors même qu'il agonise et suffoque dans le vide intersidéral, un anneau jaune se glisse  sur son doigt. On retrouve alors le Sinestro Pré-New52,leader du Corps du même nom. Mais, en parallèle, on retrouve Jordan, qui, paradoxalement, pour s'échapper de la Zone Morte, va se suicider. Un anneau noir va donc se glisser sur son doigt, et comme le prévoyait le Livre Noir de Black Hand, il va devenir le plus grand de tous les Black Lanterns.

Schéma classique (et chiant) d'un arc Green Lantern de Geoff Johns en accéléré

     Sans transition, on retrouve Volthoom sur Oa, avec les Gardiens. Très vite Guy Gardner et ses compagnons arrivent, mais ils ne seront d'aucun secours face au Premier Lantern, qui accumule les Power-Ups les plus cheatés ! Les Red Lanterns se cassent aussi les dents en tentant de le fumer. L'escalade continue puisque Mogo, le Lantern-planète ainsi que des lanterns de tous les corps ainsi qu'un White Lantern se lance dans la mélée. Sans aucun effet notoire. Il faudra un Sinestro déchainé pour arracher une grimace à Volthoom. Le gros soucis de ce début de numéro, c'est qu'il reprend la trame narrative de l'arc "Wrath of the First Lantern", mais en accéléré. Tout le monde foire à stopper la menace, et clairement c'est chiant. Alors oui, ça sert à poser Volthoom comme menace ultime, mais toutes séries confondues, cela fait bien 6/7 numéros que l'on nous le montre. C'est juste relou, ça n'apporte rien à l'Histoire. Mais les affaires sérieuses commenceront quand la Tribu Indigo invoqueront Hal Jordan en Black Lantern pour renverser la vapeur. Et c'est là que le numéro décolle vraiment.

Respectez la p***** d'autorité de Sinestro !

     Même si l'intervention de Jordan n'est pas d'une efficacité dans un premier temps, cela permettra à Sinestro d'invoquer Parallax, et ainsi de devenir plus BAD-ASS qu'il ne l'a jamais été. Il se paie le luxe de maîtriser Parallax et de garder le contrôle de ses actes. Paie le respect quoi. Je vous met le Parallax/Sinestro de Doug Mankhe, car sérieusement, il est devenu mon personnage préféré. Au passage, David Finch n'atteindra jamais ce niveau de dessin quand il tentera de reproduire Sinestro dans les épisodes de Forever Evil. Sans plus attendre, le Maître de la Peur.

     Ensuite, les choses s'accélèrent. Volthoom est vaincu en quelques pages. Geoff Johns se paie le luxe de faire des références à son Run, en invoquant ni plus ni moins que Nekron, l'Entité de la Mort. Et Boum ! C'est ainsi que se finit la première partie de cet ultime épisode de Green Lantern. La qualité de la suite est exceptionnelle.

Hal vs. Sinestro, l'ombre contre la lumière, l'ami contre l'ami.

     Après l'empillage de banalités pour faire un sous-titre, je vais vous parler de l'opposition, quasi-symbolique, de Sinestro et Hal Jordan. Mais avant de pouvoir vous parler des dernières scènes de ce Green Lantern #20, il faut vous faire un léger récapitualtif de l'évolution du personnage de Thaal Sinestro. Dans Green Lantern Rebirth, Sinestro est un Avatar de dictateur, tant dans l'esprit du personnage, que dans son design. Le pari de Johns, réussi selon moi, c'est de métamorphoser ce despote en anti-héros, à la destinée tragique, et surtout, appréciable. Dieu sait que c'est compliqué, quand on est habitué au Sinestro Pré-Johns. Petit à petit, Johns fait de Sinestro un être ambigü, à la limite du bien et du mal, pour qui "la fin justifie les moyens", et qui finalement, se bat pour la même chose qu'Hal Jordan, mais tout le reste les oppose. Ce numéro 20 est la conclusion logique du travail sur Sinestro. La perte de Korugar, après l'esclavage qu'elle a subi par sa faute a brisé Sinestro. Mais ce dernier combat contre Volthoom finira de rapprocher les deux héros, qui finalement s'avoueront une amitié et un respect réciproque. C'est aussi l'occasion pour Sinestro de mettre fin à la menace des Gardiens, fait intéressant, il commet un crime dans l'intérêt général. Ma petite théorie, c'est qu'il fait ce qu'Hal Jordan est incapable de faire, car il considère le cas des Gardiens sans espoir. Hal Jordan et Sinestro, c'est le Yin et le Yang, opposé mais complémentaire, comme le sont Peur et Volonté. Et très rapidement, La colère du Premier Lantern s'achève : les différents Corps de Lanterns se séparent, chacun retourne chez soi et Sinestro part au fin fond de l'espace, non sans un dernier dialogue avec son meilleur ennemi. La fin du numéro est l'occasion de finir le run de Johns sur un focus de chaque personnage important que Johns a utilisé ou crée dans le cadre de son oeuvre dans l'univers de Green Lantern, le tout n'est a priori pas à considérer comme canon, SAUF pour deux choses : d'une, un spoiler sur le futur des Green Lantern, sans doute en rapport avec Simon Baz et Forever Evil, et enfin, le serment du Orange Corps ! Enfin, on le découvre, et même s'il n'est pas surprenant, c'est toujours sympa à voir. La dernière scène de ce numéro est encore une fois une manière de magnifier le personnage de Sinestro, en prouvant qu'il n'y a finalement pas plus "humain" que lui.

      Graphiquement, pas grand chose à dire, explosions de couleur, travail propre de Doug Mankhe et passage furtif et qui s'intègre bien des autres artistes ayant contribué à l'oeuvre de Johns sur les titres Lanterns depuis 2004. Magnifique, un vrai chef d'oeuvre, éblouissant de beauté pour les doubles pages : Sinestro qui nargue Parallax, Sinestro qui se vante de contraindre Parallax à sa volonté, l'opposition de Sinestro et Hal Jordan, et enfin les deux dernières doubles pages, de toutes beauté.

     Voilà, c'est la fin d'un numéro historique, mon préféré dans l'univers de Green Lantern. Il renforce encore l'identité d'un personnage, qui, avec Damian Wayne, ce sera taillé une place de choix dans mon coeur. Maintenant la suite, car ce ne sera jamais la fin !

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