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par Rumil - le 1/02/2014
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par Rumil - le 1/02/2014

[Review V.O.] Detective Comics #27

    Et le voilà !! Le numéro-commémoration de la première apparition de Batman est enfin dans les bacs de vos comics-shops. Enfin, il y est depuis un peu moins d'un mois. Mais j'ai enfin le temps de me pencher dessus ! Vous attendiez que ça, non ? non ..? Tant pis pour vous alors.

« I do it because of a reckless bat »

The case of the chemical syndicate

Written by Brad Meltzer Illustrated by Bryan Hitch


     Pour débuter ce recueil, quoi de mieux que réouvrir une des premières affaires de Batman "The case of the chemical syndicate". Une affaire classique de meurtre, où Batman fait preuve, rapidement certes, de qualités de détective, avant de sauver in extremis la future victime. C'est d'un clacissime ... Pour le coup, c'est un peu rebutant. La patte graphique de Bryan Hitch est belle, mais manque de personnalité. Ce qui rend le tout assez banal. C'est lisible, c'est (toutes proportions gardées) beau, mais voilà, c'est rempli de clichés (NON ! Ne lui tirez pas dessus ! Il m'a sauvé la vie !). C'est une introduction classique. Mais son plus grand défaut, c'est d'être dispensable.

 

«Sometimes, the pursuit of justice comes at a cost»

Old school

Written by Gregg Hurwitz Illustrated by Neal Adams


     Cette histoire de Batman lorgne sur le Quatrième Mur sans jamais passer le pas. Est-ce une bonne chose ? Je le pense oui. On observe un Batman dans un course-poursuite (où il n'a clairement pas l'avantage) nous dévoilant son évolution ainsi que celle de ses adversaires. C'est aussi l'occasion d'un hommage appuyé au Golden Age et au Silver Age, où les héros (et les vilains) « disaient » ou « pensaient » leurs plans tout haut. Ce que critique ouvertement Hurwitz au-travers des paroles du Pingouin et de l’Épouvantail. C'est donc l'histoire d'une adaptation sans fin du Batman à ses ennemis et à son époque qui nous est narrée ici, ce qui ne manque pas de charme. Mais c'est aussi la critique d'une revisite permanente des origines et motivations du Batman, ainsi que finalement, de l'Âge Sombre des comics, où pour séduire le lecteur, il faut toujours plus de noirceur, plus de folie … Tout ça au dépends de Bruce lui-même.

     Enfin, les dessins. Neal Adams, la Légende (avec un L majuscule, s'il vous plaît) ! Sans aucun doute, c'est la nostalgie qui vous envahira en découvrant ces quelques pages. De Robin à Batman en passant par le Joker, tous sont fidèles au trait sans âge de Neal Adams.

"Happy birthday, Bruce !"

Better days

Written by Peter J. Tomasi Illustrated by Ian Bertram


     Ce numéro spécial de Detective Comics est aussi l'occasion d'hommages appuyés au Bat-verse, et dans notre cas, au Dark Knight Returns de Miller. Ici, Bruce a 75 ans, et se réveille à la fin du "Masque de Zorro", assis dans son fauteuil, la canne à la main. Il descend à la Bat-cave, et revoit tous ses anciens sidekicks et co-équipiers : Red Robin, Batman (Damian), le Comissaire (Barbara) Gordon, Nightwing, et l'inébranlable Alfred. Il se partage alors un magnifique gâteau (découpée au Batarang, s'il vous plaît ...) jusqu'à qu'une alarme n'oblige les protecteurs de Gotham à reprendre du service, mais l'hommage de Tomasi à Miller, c'est d'envoyer Bruce sur le terrain à la suite de ses amis et anciens élèves. S'ensuit alors une série de bulles de pensée, très inspirée du Dark Knight Returns, mais dans une atmosphère bien plus légère. Pour moi, une réussite donc !

"Again ?"

Rain

Written and Illustrated by Francesco Francavilla


    Francesco Francavilla nous offre un appendice sympathique à l'arc "Dark Mirror" de Scott Snyder, auquel il avait participé. C'est un petit passage à placer entre Dark Mirror et Year One. c'est l'histoire d'une seconde rencontre entre James Gordon Jr. et Batman. Ce n'est vraiment qu'un clin d'oeil, totalement justifié pour la patte graphique de Francavilla, lien intemporel entre Year One et Dark Mirror ... C'est mon coup de coeur, tout simplement pour l'aspect visuel.

"They're alive"

The sacrifice

Written by Mike Barr Illustrated by Guillem March


     Ici, c'est encore une fois une revisite des origines de Bruce. Peu d'originalité toutefois : le Phantom Stranger propose à Batman de faire un choix, du moins, en apparence. Le but est de lui montrer que le bohneur qu'il aurait connu si ses parents avaient survécu à leur rencontre avec Joe Chill n'aurait été qu'illusoire, teinté d'un malaise profond. Mais dans un premier temps, c'est le bon côté des choses qu'il verra : ses parents, vieillissants, mais présents, et, plus étonnant, sa femme et son fils, comme un reflet de l'enfance qui lui a été arrachée. Mais très rapidement, l'enfer s'impose, et Bruce se rend compte que sans le Batman, le crime prolifère, et de bien des manières, comme l'invasion de la Pologne par un criminel notoire et aussi l'exécution de la peine de mort pour Richard Grayson. Finalement, avant de partir dans les ténèbres et après un ultime cri de rage, Bruce fait le plus grand des sacrifices, et demande au Phantom Stranger de le ramener dans la Gotham qu'il connait, sans famille, mais avac ses alliés pour continuer sa croisade sans fin. Cette histoire courte, mais intense, profite d'un coup de crayon sombre et fin, qui sied si bien à cette ambiance si désespérante.

 

"Wake up, people !"

Gothapia

Written by John Layman Illustrated by Jason Fabok


     Et voilà enfin l'histoire qui porte le sceau des New52, le sceau de la continuité ! C'est un début somme toute classique, avec une Poison Ivy éco-terroriste qui tente de faire comprendre aux gens qu'il est grand temps de se réveiller ...

     Et là les héros arrivent, et on comprend qu'il y a un soucis : en plein jour, l'armure de Batman est blanche et son acolyte (et sa meuf par extension) est en fait Selina Kyle qui se fait appeler Catbird (on en est aux associations libres là, il n'y a rien de plus antinomiques que le chat et l'oiseau). C'est donc dans un univers chamboulé que l'action se déroule, mais la question qui nous titille depuis tout à l'heure : est-ce notre univers ou un autre ??? Les interactions entre les personnages sont sympathiques, et le jeu est de tous les reconnaître avant que l'on nous indique qui est qui. Maintenant, cela pose aussi des questions dont j'ai hâte de connaître les réponses : les protagonistes connaissent donc l'identité de chacun, non ? Sélina sait-elle donc qui est Batman (elle devrait déjà mais bon ...), les méchants de l'histoire savent qui est Batman aussi, ainsi qu'Alfred qui semble aussi influencé, bref, j'attends des réponses, j'attends la suite. Mission réussie pour cette introduction !

     Le trait de Fabok est tout simplement magnifique. Chaque personnage est traité avec le même soin selon moi. Les décors sont beaux et l'évolution entre la Gotham "nocturne" et la Gotham "diurne" est remarquable. Chapeau bas monsieur Fabok.

 

Twenty-seven

"Yes Father ... I shall become a bat"

Written by Scott Snyder Illustrated by Sean Murphy


    Voilà le petit bijou de cette compilation d'histoires et d'hommages sur Batman. Snyder nous offre ici un petit chef d'oeuvre, qu'il estime canon pour SON batman à lui, et l'idée me plait car elle a le mérite de bousculer les choses je trouve.  Ici, on commence avec la scène devant de le buste de Thomas Wayne où Bruce fait la promesse de devenir Batman. Mais après son évanouissement, il se réveille dans une grotte, toute équipée, où un vieillard amputé d'un bras lui explique qu'il est le 27ème Batman. OUCH.

    C'est l'occasion de constater le premier, le meilleur et le plus prestigieux défenseur de Gotham au travers des siècles, c'est Batman, et que ces Batmen, sont tous Bruce Wayne. A chaque fois, un Robin l'aidera dans sa tâche, que ce soit une jeune fille rousse ou un robin afro-américain (tant de bordel pour une case au passage !). Les menaces perdurent au travers des siècles, et quand la Cour des Hiboux revient, on dirait presque un méchant des Powers Rangers. La petite référence au Man of Steel est sympathique au passage...

     Graphiquement, c'est sublime. Surtout, je trouve, les visages qui rendent les émotions à la perfection, les décors tout simplement magnifique, le trait de Sean Murphy, inimitable. Bref, du tout bon. Scott Snyder nous livre son travail sur Batman, le plus cool depuis les New52. Oui, oui, j'ose! C'est mon coup de coeur pour ce Detective Comics #27.

     Voilà qui conclut cette review de ce Detective Comics #27. N'hésitez pas à liker, lâcher des commentaires, à donner votre avis. Rien ne me ferait plus plaisir qu'un peu d'interaction !

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