Twelve Years a slave est une histoire vraie, elle est basée sur les écrits autobiographiques de Solomon Northup. Il montre comment un homme libre peut se briser mentalement. De quelle manière on perd pieds. Il est intéressant de voir comment chaque personnage de l’histoire est un archétype d’une personnalité humaine. Le personnage de Michael Fassbender est l’illustration parfaite de la mentalité raciste, et prédominante de l’époque. Il dresse le portrait d’un homme certain de la légitimité de ses actes envers les noirs. On peut le voir par cet extrait de la conversation entre lui et le personnage interprété par Brad Pitt :
Brad Pitt : De quel droit ces hommes sont à vous ?
Fassbender : Du droit que je les ai acheté.
On comprend vraiment le contraste de pensée des deux hommes dans ce discourt. Brad Pitt lui joue le rôle du bon Samaritain, il est le blanc auquel on s’associera le plus, car plus proche de notre mentalité ne comprenant pas le concept d’esclavage, il est catégorique quand les autres sont plus mitigés.
Et l’un des personnages les plus intéressant à mon sens est celui joué par Benedict Cumberbatch. C’est une très bonne image de toute l’ambiguïté de l’esclavage. On a l’impression d’avoir en face nous quelqu’un qui n’aime pas le fait de vendre ou d’acheter des êtres humains, mais qui, en revanche ne va pas hésiter à utiliser le système. Mais en y gardant une part d’humanité. Ce film pose la question suivante : A cette époque, lequel de ces trois hommes auriez vous été ?