Pour un second film il faut avouer que Cooper signe un tour de force avec l’un des casting les plus « badass » de l’année 2013. Avant d’écrire cette critique, je dois vous dire que j’ai lu de nombreux articles, et même si certains n’ont pas apprécié, pointant la lenteur de certaines scènes, tous s’accordent à dire que l’on a affaire à des jeux d’acteurs impressionnants. Casey Affleck donne très bien le côté inconscient et torturé du petit frère rebelle. Alors que Christian Bale nous présente un homme virile et capable d’intérioriser comme personne. Évidemment je ne peux pas oublier la prestation de Woody Harrelson, car malgré le fait que l’on peut souvent le voir dans ce genre de rôle de brut épais. Il a ici quelque chose en plus, un petit je ne sais quoi de terrifiant. Il fait plus réel que dans ses derniers films. Il nous présente une violence féroce, gratuite et plus forte que jamais.
Les brasiers de la colère nous donne le reflet d’une Amérique à bout de souffle qui survit plutôt qu’elle ne vit. Les personnages sont en étouffements permanents, à l’image de Chritian Bale qui intériorise toute colère et toute violence. Pour faire ressentir la même chose au spectateur, Scott Cooper s’aide des prises de vue. Pendant presque toute la durée du film vous n’allez avoir que des plan rapprochés, ou pris à la taille ce qui va avoir pour conséquence de vous oppresser. Vous ne pouvez pas avoir l’impression de respirer, d’être à l’aise. Vous êtes toujours plongés dans cette ambiance glauque et macabre. Ainsi les prises de vue du film changent en fonction des sentiments des protagonistes, on le constate à la fin quand Bale décide de laisser libre cours à sa colère et à sa vengeance. On passe sur une image presque panoramique. Le paysage devient autant le sujet de l’image. Et enfin, on commence à respirer, à revivre, tout comme lui.