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par Milo - le 15/08/2016
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par Milo - le 15/08/2016

Review : Les Petites Fées de New York (Martin Millar)

Titre : Les Petites Fées de New York
Auteur : Martin Millar
Editeur : Folio SF (Poche)
Nombre de pages : 355

Quatrième de couverture :
Morag MacPherson et Heather MacKintosh, deux petites fées écossaises ayant quitté précipitamment leur terre natale, et fraîchement débarquées à New York, découvrent un monde qu’elles n’auraient jamais pu imaginer : un monde où les sans-abris meurent dans l'indifférence générale, un monde où les gens ont à peine de quoi payer leur logement, un monde qui n’a, tout de même, pas l’air de tourner bien rond. Mais plus elles vont vouloir changer les choses et aider Dinnie et Kerry, deux humains qu’elles ont rencontrés à leur arrivée, plus ce sera… pire!

À lire absolument si on aime :
- Les fées alcooliques
- Le punk et les violons
- Les fleurs de pavot gallois à trois têtes

À éviter si on cherche :
- Un récit sage sans humour
- La sobriété à tout prix
- La grande gagnante du concours junior de violon

L'avis du critique :

Le punk n’est pas mort. Au contraire, il est encore bien vivace notamment chez deux petites fées venues d’Écosse et débarquées à New York bien malgré elles après une nuit de cuite au whisky et aux champignons hallucinogènes. Notez que d’un côté, ça les arrange : elles ne sont plus tellement en odeur de sainteté dans leur pays, et New York n’a qu’à bien se tenir !
Le ton est donné.

Et c’est exactement ce qu'il me fallait : quelque chose de court, léger, pas prise de tête, et franchement marrant.
Les frasques de Morag et Heather, nos deux fées écossaises, susceptibles et portées sur l’alcool, la musique et le sexe, feront forcément sourire, prêtes qu’elles sont à bouleverser la vie d’un obèse désagréable qui passe trop de temps devant les programmes hot de la télé et d’une jeune femme isolée à cause d’une grave maladie, ainsi que d’un tas de fées jusqu’alors bien tranquilles ; et les répliques colorées qui ne manquent pas de jaillir feront assurément rire (oreilles chastes éventuellement s’abstenir).
La galerie de personnages rencontrés est à l’avenant : souvent assez barrés mais plutôt sympathiques.
New York et l'atmosphère particulière de Central Park et des quartiers bien typiques et différents sont bien mises en scène, autant dans la diversité de la ville que dans ses sombres travers, avec ces clochards qui meurent dans l’indifférence générale, dans un monde où tout va trop vite, surtout les chauffeurs fous new yorkais.
En effet, sous l’humour se cache également une critique d’un certain mode de vie, abordant au passage des aspects politiques sociaux intéressants en arrière-plan.
Ça fourmille de chassés-croisés et d'intrigues, dont les passages des uns aux autres parfois un peu abruptes et rapides peuvent au départ légèrement déconcerter le lecteur, avant qu’ils ne finissent par s'entremêler et converger vers une résolution finale tout en fanfare.
Ça se lit vite et bien, il y a une vraie fluidité dans l'écriture qui rend le tout très léger et sans prétention mais fait passer un bon moment de détente.

En bref, un bouquin qui vous donnera envie de jouer des morceaux punk rock au violon avec des amplis, de donner une pièce aux clochards, et de vous imbiber au Fitzroy ou au whisky avec nos amies ailées.
Mais rassurez-vous : il paraît que le vomi de fée sent la rose pour les humains.


Le petit plus du livre :
La playlist musicale de bon goût que vous vous ferez après lecture.

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