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par tt9296tt - le 24/07/2014
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par tt9296tt - le 24/07/2014

Batman Zero Year : des origines meilleures qu’on ne vous le dit !

En ce de début de San Diego Comic Con, Zero Year touche à sa fin avec Batman #33. Scott Snyder va pouvoir enfin passer à autre chose (notamment sa série Wytches chez Image dont le premier numéro est prévu pour octobre). Après avoir été encensé par son arc sur la Cour des Hiboux, Snyder a fait revenir le Joker dans Death of the Family, qui s’était pris une petite année de repos après s’être fait déchirer la gueule. Mais la fin, appelant une suite (et promise par Snyder himself) a partagé les lecteurs. C’est alors que Snyder (toujours aidé de Capullo au dessins) se met en tête de vouloir réécrire les origines du Chevalier Noir. Du côté de DC, on n’ose pas dire non à un Snyder qui a bien compris que Batman est devenu une valeur sûre du catalogue de DC, la série étant presque toujours en tête des titres les plus vendus. Du côté des fans, c’est l’horreur ! QUOI ?! On veut toucher à Year One du grand Miller ?!

Lorsque le projet est teasé dans le numéro du Zero Month, les critiques sont plutôt accueillante, et ce numéro #0 obtient de très bonnes notes, dont un 4/5 par notre Alfro, futur détracteur de Zero Year.

Là où Snyder a eu un premier problème, c’est que Zero Year était censé s’intégrer parfaitement à Year One. Au final, le monsieur s’est rendu compte que ce n’était pas possible et a préféré donner sa propre vision des origines de Batou.

Vint alors Batman #21 en juillet 2013 (merde, déjà un an) qui se charge de poser les bases pour un arc découpé en trois parties : Secret City, Dark City et Savage City, chacune de 4 numéros (même si Snyder a souvent triché en faisant des numéros extra-sized, surtout pour les conclusions). Ce numéro #21 est encore une fois bien accueilli (avec encore un 4/5 par COMICSBLOG, cette fois de la part du Big Boss Sullivan).

Mais voilà, au fil des numéros, FCO Plascencia découvre encore plus de couleurs dans sa palette et Snyder serait devenu chiant. Sauf que voilà, moi j’ai aimé. Et même beaucoup.

Je vais séparer mon avis (parce que oui, jusque là ce n’était que l’introduction, courage !) en trois parties, pour chacune des trois parties de l’arc.

 

Secret City : cette première partie met en avant la lutte de Bruce Wayne (et non de Batman) contre Red Hood One, leader du gang des Red Hoods. Autour de cela gravitent différentes intrigues sur le retour de Bruce à Gotham, son rapport à son oncle Philip et enfin les premières manigances d’Edouard Nygma. Le tout se concluant dans le numéro #24 (de 64 pages, mais vendu 7$ (!!!)) où Bruce devient enfin Batman et affronte pour de bon Red Hood One !

Durant cette partie, Snyder reprend beaucoup d’éléments d’anciens récits (la scène de la chauve souris de Year One, la chute de Red Hood dans une cuve de produits chimique dans Ace Chimical qui fait directement référence a Killing Joke…(NON ce n’est pas du spoil, c’est dispo en VF depuis plus d’un mois !))

Pour moi, cela fait partit des points positifs. Même si je ne suis pas un fan de Year One, la modernisation de ce moment est assez bien trouvé. NON ce n’est pas un viol de l’oeuvre de Miller. De toute façon soyons réaliste, comment Year One pourait-il s’intégrer au New 52 ? Ca ne colle pas ! Et du coup, on assiste à une modernisation des éléments existant. Je trouve l'idée très bonne. Pour ce qui est de Red Hood, OUI, Snyder donne (presque) des origines au Joker. “Oui mais ce qui est bien par rapport au Joker, bah c’est qu’on ne sait pas qui il est !” Et bien vous n’avez qu’à lire les premiers numéros de Batman si vous n’êtes pas contents ! Mais si Snyder a fait ça, je pense qu’il ne l’a pas fait inconsciemment puisque nous savons que le Joker va revenir tôt ou tard dans la série...

Plus en général, j’ai trouvé cette première partie assez sympa, plusieurs intrigues se rejoignent pour un final explosif. Côté dessins, Capullo est au-dessus de tout ! Pour ce qui est de la colorisation de Plascencia. MON DIEU CES COULEURS ! C’EST BEAU ! Ça donne un charme fou aux planches. Mais le meilleur reste encore à venir… (je vais bientôt rivaliser avec Sullivan dans l’art du teasing !)

 

(attention, cette partie traite de numéros inédits en VF à l’heure actuelle)


Dark City : le Riddler a plongé Gotham City dans le noir le plus complet ! Et comme si ce n’était déjà pas assez, une tempête se dirige en plein sur la ville ! Et qui pour rétablir les choses ? NANANANANANA BATMAN ! Alors là c’est simple : j’ai ADORÉ ces quatre numéros ! J’ai adoré l’intrigue du Doctor Death (personnage que je ne connaissais pas). Mais ce que j’ai vraiment aimé (à part le numéro #29, mais on y revient dans une seconde), ce sont les moments situés dans le passé alors que Bruce n’est qu’un enfant. Ces passages sont tellement touchants, drôles, beaux… La relation Thomas/Bruce est la relation idyllique d’un père et d’un fils (“Dumb?! You just said dumb” <3) mais c’est pas grave, ça passe quand même.

Arrive enfin ce numéro #29 chargé de conclure cette seconde partie. Et bordel, QUELLE CLAQUE ! De l’action non-stop, des dessins somptueux, une colorisation encore plus magnifique… Je ne comprends pas qu’on puisse dire que Zero Year est mauvais après avoir lu ce numéro ! C’est simple, à chaque fois que je le relis, je suis comme un gosse : j’en viens même à avoir du suspens alors que je connais l’issue du numéro. Mais après un tel numéro, comment voulez-vous que je trouve quelque chose de mieux…?

Savage City : Dernière partie de cet arc long de 12 numéros ! Le Riddler a réussi son coup, Gotham City lui appartient et Batman est porté disparu. Et le Riddler, plus joueur que jamais, promet de libérer la ville si l’un des habitants peut lui poser une énigme à laquelle il ne pourrait répondre. La ville, ravagée par les recherches du docteur Isley (tiens tiens...), est revenue à l’état sauvage. Celle ci est magnifiée par un Capullo qui ne cesse de m'impressionner. Côte scénario, Snyder ne se mouille pas trop.

Même si ça reste bon, les intrigues sont tellement clichés qu’on ne peut être déçu. Seuls les flashbacks sur l’adolesence de Bruce m’ont intrigués mais au final, j’ai du mal à voir où Snyder veut en venir. Par ailleurs, on ne peut s'empêcher de faire le parallèle avec The Dark Knight Rises, dernier film de Nolan sur la licence Batman Gotham était là aussi livrée à elle même. On retrouve les mêmes passages types : l’arrivée d’un commando d’élite (encore une fois, rapidement découvert…), Gordon et Fox qui organisent la révolte...Snyder a du regarder le film juste avant d’écrire son scénario, mais c’est assez troublant ! Il va même jusqu'à (/!\ SPOILER du numéro #33 /!\) nous montrer la vision qu’à Alfred d’un Bruce qui abandonnerait Batman !

Là où ça peut être intéressant, c’est dans l’utilisation de l’histoire. Alors que Nolan voyait cela comme l’ultime aventure d’un Batman qui a eu sa dose de merde pour 5 vie, Snyder nous montre que ce n’est que le commencement, et qu’il y aura bien pire par la suite…

Au final, cette troisième partie est plutôt décevante. Snyder se contente de faire le strict minimum après une seconde partie vraiment réussi. Mais le tout reste bon en général tout de même.

 

Pour conclure, Snyder a parfaitement rempli le contrat qui lui était donné : faire des origines New 52 pour le héros le plus D4RK du monde. Elles ne plairont peut être pas à tout le monde, mais elles sont pas mauvaises pour autant. Magnifié par des dessins et des couleurs somptueuses, le scénario de Snyder oscille entre le dantesque et le réchauffé. Une lecture que certains détesteront, mais que j’ai franchement apprécié.

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