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par Alfro - le 28/10/2013
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par Alfro - le 28/10/2013

Monsieur, un Italien me persécute !

Il est des artistes qui semblent toujours vous tomber dans les pattes, où que vous alliez. Alors que Comicsblog.fr n'était pas encore ouvert, nous étions partis avec Sullivan (sans vraiment se connaître encore) au Lille Comics Festival 2010 pour obtenir nos premières interviews avec pour seul bagage notre déo et des affaires de rechanges. Nous n'avions aucune expérience et la seule arme que nous avions à faire valoir était notre enthousiasme (sérieusement écorné quand nous avons découvert une chambre d'hôtel avec une bassine au milieu qui recueillait l'eau qui tombait du plafond).

Plus que fébriles, nous essayions de démarcher les artistes pour qu'ils répondent à nos questions. Essuyant plâtre sur plâtre, je me suis dit que je pouvais toujours tenter d'aller voir Giuseppe Camuncoli. J'adorais cet artiste (je l'adore toujours d'ailleurs) pour sa reprise des Scorpions du Désert d'Hugo Pratt et son travail sur Dark Wolverine, et je craignais un peu qu'il refuse de m'accorder de son temps. Surtout que je sentais que mon italien était un peu rouillé et je ne faisais pas du tout le fier.

Quelle ne fut pas alors ma surprise quand celui-ci me répondit : "Bien sûr, je vais juste fumer une clope et j'arrive". Tout ça dans un français impeccable. Il fit en sorte de me mettre à l'aise, alors que j'exhalais la nervosité par tous les pores et fut des plus agréables. Je découvris alors pour ma première interview d'un artiste de BD, un homme qui en plus d'être extrêmement talentueux, pouvait passer tranquillement de l'anglais au français (il n'a pas insisté sur l'italien, faites des études...) tout en étant un modèle de gentillesse et de charme. Un véritable latin lover. Le salaud ! En plus, il nous refera le coup quelques mois plus tard à Angoulême, un salaud on vous dit !

Alors quand trois ans plus tard, au moment où je viens tout juste de découvrir les joies de la professionnalisation, un dossier de presse arrive d'Ankama pour présenter une œuvre dessinée par ce même Camo', je me dis que le destin pourrait bien exister finalement. C'est presque une évidence pour moi alors de dévorer ce Maori qui va en plus se révéler être un véritable coup de cœur. Pas seulement pour le travail de Giuseppe Camuncoli qui atteint ici des sommets, mais aussi parce que l'histoire de Caryl Férey est forte et poignante et que je sais déjà que je vais dévorer toute la série. Tout cela finalement pour dire que vous allez bientôt retrouver sur ce même site une critique de ce premier tome avec lequel je risque de vous saouler un moment.

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