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par Arnaud Lehue - le 3/01/2014
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par Arnaud Lehue - le 3/01/2014

Rétrospective de mes lectures BD en 2013 – Février

Hop on continue la rétrospective de mes lectures marquantes de l’année, mois après mois. Vous allez voir, il y a quasiment de plus en plus de BD marquantes mois après mois et les articles risquent d’être de plus en plus longs... Je ne sais pas trop comment je me suis débrouillé pour évoluer dans ma manière de consommer de la BD comme ça, mais le résultat est là...

 

Lastman

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L’une des sorties marquantes de l’année c’est sûrement Lastman de Vivès/Sanlaville/Balak. Les trois auteurs ont eu l’excellente idée de faire un manga à la française en utilisant avant tout le format et le rythme de publication avant le dessin et autres codes.

Bien entendu, l’histoire est baignée de clichés shonen, et je rêve d’ailleurs d’un manga français qui ne saurait reprendre du manga que la forte pagination et le format (qui sont diablement intéressant en terme de potentiel narratif) pour en faire quelque chose de complètement neuf et d’encore plus digéré, mais cet espèce d’hommage à la culture shonen/dessin-animé/jeux de baston que propose le trio est très agréable, surtout que c’est en permanence mélangé à leur délire à eux, à leur humour, à leur dessin, à la façon qu’a Vivès de raconter les relations humains...

L’histoire est simple mais accrocheuse, les personnages intéressants, c’est entraînant, c’est beau et ultra dynamique et ultra agréable à lire. Ce n’est peut être pas la BD du siècle, mais c’est franchement sympa et ça vaut le coup d’être lu. Et puis j’aime voir ce dessin très vif de Vivès et Sanlaville arriver dans les pages d’un mangas, pour montrer qu’on est pas esclave, dans ce format, d’un style "à la japonaise" (quant bien même la variété de style peut être vaste là bas aussi)...

D’ailleurs, avant qu’on me le dise, si vous voulez un manga qui n’en a finalement que le format, lisez Scott Pilgrim. C’est pas pour rien que cette oeuvre est une de mes BD préférées.


Jack Kirby Anthologie

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Une très bonne lecture, qui m’a renvoyé à mes heures passées à lire les intégrales Fantastic Four il y a quelques années, et qui a ravivé mon amour pour le King et les comics old-school.

Cette anthologie compile une vingtaine de récits de Kirby fait pour DC et c’est franchement très convaincant. Déjà ça permet de découvrir des recoins de l’univers DC : les challengers de l’inconnu, le fourth world, le démon, kamandi, OMAC, auxquels les autres auteurs font régulièrement référence, ça permet aussi de voir les prédécesseurs au Sandman de Gaiman ou la première version des origines de Green Arrow (avant sa réécriture récente par Diggle et Jock), bref, il y a matière à s’instruire...

Et puis c’est sympa à lire. Déjà il y a cet épisode incontournable du commando des juniors, où des gamins participent à la seconde guerre mondiale dans un épisode inoubliable ou les nazis ont un accent germanique caricatural à l’écrit et où le français lancent des répliques destinées à entrer dans la légende comme « ça c’est pour la ligne maginot ! » ou bien « de la part de De Gaulle ! », légendaire je vous dit.

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Et ensuite, à partir du Fourth World et jusqu’à la fin, on a le droit a des épisodes emballants, avec le trait hyper dynamique de Kirby, de plus en plus carré, des splash pages de folie comme celle de l’épisode 6 de Kamandi avec les tigres en buggy, un encrage puissant et excellent, et un univers complètement fou, avec des new gods qui se prennent pour des barons allemand à monocle, des animaux anthropomorphes qui fument le cigare et autres bizarreries du même tonneau.

Bien sur, les proportions sont complètement à la rue, les personnages prennent des poses improbables (ah, la course accroupie des héros de Kirby !), les armes et les machines sont complètement folles et ne ressemblent à rien, mais ça dégage une telle puissance, c’est tellement iconique que ça n’en devient même pas une faiblesse mais une force, une caractéristique irrésistible de son style ! Et puis il y a les Kirby Dots (les points noirs pour représenter l’énergie), complètement abstraits mais qui ont un impact visuel tellement fort !

Les récits de Kirby ne sont pas du Alan Moore, du Gaiman ou du Bendis, il n’est pas littéraire comme eux, mais il sait assurément raconté une histoire en image, sa narration est essentiellement graphique et elle est palpitante, on est entraîné dans ses récits, denses, et ils sont passionnants. Ce sont de belles aventures, avec parfois des épisodes tout bonnement excellents comme ceux du commando des juniors, de kamandi et de O.M.A.C.

Si vous voulez découvrir Kirby ou approfondir votre connaissance de l’auteur, la Jack Kirby Anthologie est le livre qu’il vous faut, indispensable.


Stardust Crusaders

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Je parlais de mangas au style graphique peu communs tout à l’heure. Le manga Lastman est une option, mais c’est aussi possible de voir ça dans les productions japonaises, que ce soit les mangas de Kaneko, ceux de Matsumoto ou bien les mangas d’Araki qui a un style qui vaut pas mal le coup. Je peux paraître lourdingue avec mon histoire de style de dessin non mainstream dans un manga, mais ça permet de mettre plus de variété dans les lectures, de voir de nouvelles choses, et dans le cas d’Araki, de lire du pur shônen dans l’esprit avec un look complètement différent.

Mais Stardust Crusaders c’est plus qu’un style. Déjà ça fait partie de la formidable saga Jojo’s Bizarre Adventure, une saga fleuve et familiale sur plusieurs générations où des dénommés (surnommés plutôt) Jojo se retrouvent dans des histoires improbables, dans la pure tradition des shônen de baston, où ils doivent se battre pour leur survie. A la base c’est avec des techniques de corps à corps de plus en plus incroyables et étranges, et dès Stardust Crusaders, la 3e partie de la saga, c’est avec des stands, des sortes de projections psychiques de leur porteur, dotées de pouvoirs spéciaux.

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Les stands, d’une très grande variété et les plus loufoques possibles, c’est une des particularités, avec le dessin, qui différencie Jojo de la masse, mais il y a surtout cette folie ambiante qui imprègne totalement l’oeuvre qui est vraiment marquante. L’auteur est pourtant assez sérieux, très premier degrés (même si il y a régulièrement des passages humoristiques), mais il se passe une quantité peu commune d’événements improbables dans ce manga.

Que ce soit les looks des personnages, comme le français Jean-Pierre Polnareff, leurs postures complètement impossibles anatomiquement, les pouvoirs des stands toujours plus tirés par les cheveux les uns que les autres... Et ça n’attends pas 35 tomes avant de devenir fou dingue. Le 5e porteur de stand qu’ils rencontrent (à peu de chose près) est un orang-outan dont le stand est un porte avion complet (et les autres ne sont pas mieux...)!

C’est absolument délirant, passionnant, avec des combats où ce n’est pas le plus fort qui gagne mais le plus ingénieux, à l’aide de stratagème improbables et de retournements de situations qui le sont tout autant.

Les jojo’s sont édités chez Tonkam, et il faut absolument essayer, que ce soit cette saga ou une autre (notamment Steel Ball Run qui est aussi très accessible, j’en reparlerais d’en un autre numéro de la rétrospective).


Marvel Classic 9 : Daredevil période John Romita Sr/ Stan Lee

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Outre la Jack Kirby Anthology, ce Marvel Classic m’a lui aussi rappelé pourquoi j’aimais bien mes intégrales Fantastic Four. Si vous doutez de l’importance de Stan Lee dans le duo qu’il formait avec Jack Kirby sur les FF, ce Marvel Classic 9 le rappelle très bien.

Ok, Stan Lee a beau être crédité en scénariste de biens des comics des années 60, il ne posait en fait que les bases des intrigues que les dessinateurs imaginaient ensuite presque entièrement, mais Stan écrivait ensuite les dialogues et les narratifs avec sa touche, que certains pourraient juger lourdingue, qui apporte un cachet inimitable.

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Stan Lee est malin et il veut s’attirer la sympathie du lecteur, lui donner envie de lire des comics chaque mois et d’aller voir les autres héros Marvel. Pour cela, Stan n’hésite pas à briser régulièrement le 4e mur pour s’adresser directement au lecteur et à se mettre en scène, lui et ses collègues (dessinateurs/encreurs/lettreurs) dans ses narratifs. Au fur et à mesure, il construit un véritable culte de sa personnalité, qui perdure encore aujourd’hui...

Que ce soit les petits adjectifs à la con sur les crédits (le souriant Stan Lee, le brillant intel...), ou ces petites remarques style « vous avez vu la qualité des bruitages Marvel ? » pour souligner un bel onomatopé, ou encore son délire où il raconte au lecteur qu’il prend des vacances et qu’il va passer le relais pour dialoguer l’épisode au cours de celui-ci, et qu’il demande, dans l’épisode suivant, si l’épisode passé était bien, ce sont quelques uns des délires narratifs qui vous attendent dans les histoires de ce Marvel Classic. Même si ça coupe complètement l’action, je trouve ça juste jouissif à lire et ça donne un cachet assez unique aux récits.

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Et puis les histoires en elles-mêmes sont sympas aussi, avec des méchants aussi improbables que le Maraudeur Masqué, avec son plan de braquage à la Die Hard et son charisme incroyable malgré un costume hyper ringard, ou bien le Gladiateur, un ennemi lui aussi assez loufoque du diable rouge qui deviendra un de ses adversaires réguliers et dont on voit ici les débuts. Sans oublier qu’on a aussi le droit au côté soap opera avec le jouissif triangle amoureux Matt Murdock – Foggy Nelson – Karen page, complètement innocent et a des lieux de la tonalité sombre du Daredevil moderne.

Bref, une incursion dans les débuts de Daredevil, quand il portait déjà son costume rouge (ce n’est pas les tout débuts, même si le numéro propose aussi Daredevil #1, superbement illustré par Bill Everett) et qu’il était illustré par John Romita père. C’est assez différent du Daredevil de Miller, Smith ou Bendis, mais c’est très bon aussi, et ça permet de voir l’évolution du héros, qui a commencé dans des histoires proches de celles de Spider-Man (qu’il rencontre d’ailleurs au cours de numéro de Marvel Classic, un immanquable vous dis-je !).

 

The Grocery

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En voilà une bonne BD franco-belge comme les aime ! Une BD qui ne s’impose pas le format A4 et les 48/56/64 pages de rigueur mais qui ose prendre un format plus petit à la pagination plus imposante pour avoir le temps de développer son propos. Et une BD qui ose avoir un sujet plutôt sérieux avec un trait simplifié. Bref, une BD qui emprunte en fait plus à la tradition du roman graphique qu’à la bande dessinée traditionnelle, et qui n’a pas forcément tord.

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The Grocery a aussi la bonne idée d’avoir pour base un univers inspiré d’une des meilleures séries au monde, à savoir The Wire (Sur Ecoute en VF). C’est assez bon de retrouver l’ambiance de la série et la ville de Baltimore dans une BD, avec ses dealers, ses gangs, sa criminalité... Même si la crise est aussi passée par là et qu’il faut désormais ajouter encore plus de pauvretés, des tonnes de maisons à vendre, des expulsés, des soldats revenus d’Irak et toujours plus de violence urbaine.

Le cadre est vraiment bon et bien dépeint par Aurélien Ducoudray, qui en plus écrit une galerie de personnages vite attachants et qui sait nous entraîner dans son histoire riche en rebondissements et qui devient de plus en plus passionnantes au fur et à mesure, avec un second tome tout bonnement excellent, un véritable bijou et assurément l’une des meilleures sorties de l’année.

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Et si c’est aussi bon, c’est aussi grâce à l’excellent dessin de Guillaume Singelin. C’est très stylisé avec des personnages qui sont des espèces de monstres simples humanoïdes tout mignons et aux bouilles terriblement bien trouvées, des couleurs à l’effet aquarelle sale vraiment bien choisies et des décors biens foutus, un vrai régal pour les yeux.

En attendant la sortie du tome 3 en Février prochain (j’ai hâte !), je vous conseille donc d’aller urgemment découvrir, si ce n’est pas déjà fait, cette série qui est vraiment, à mon sens, l’un des meilleurs du moments, et je parle au niveau international (et ouaip, c’est mieux que ta série comics ou manga préférée !).


Mutafukaz

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Après The Grocery, un autre succès d’Ankama, dû là aussi à l’excellent label 619, Mutafukaz. Comme pour la série de Ducoudray et Singelin, un nouveau tome de la saga de Run (c’est l’auteur) est sorti en février dernier et c’est là aussi une tuerie absolue. En même temps, on parle de la BD fondatrice du label qui est lui-même dirigé par l’auteur de celle-ci (bref, Run dirige le label 619). Et puis on parle d’une série qui est en cours d’adaptation en film d’animation... et ce serait réalisé par le studio japonais 4°C, rien que ça (on espère d’ailleurs que ce projet cinématographique aboutira bel et bien).

Mais je ne suis pas là pour vous parler de film, mais de BD. Mutafukaz, c’est une BD aux influences comics non négligeables (jusqu’au format, qui, comme Grocery, ressemble plus à un hardcover qu’à une BD franco belge classique) qui se déroule aux Etats-Unis, à Dark Meat City, une Los Angeles dystopique issue d’un tremblement de terre qui aurait frappé la ville.

L’univers de la série est résolument urbain, avec des héros marginaux, un peu loosers, n’appartenant à aucune communauté (ce sont deux petits bonhommes, l’un tout noir et sans nez, l’autre avec une tête de squelette en flamme, aux milieux d’humains tout à fait normaux) et vivant dans les bas quartiers...

Mais il faut rajouter à ça une intrigue à base de complots gouvernementaux, d’unités policières musclées, d’extra-terrestres, de catcheurs mexicains protecteurs de l’humanité, d’hommes en noirs, de guerre des gangs, de yakuzas et même de nazis ! Un véritable mélange de culture pop aux influences multiples auxquelles Run rend hommage en permanence.

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L’une des forces de la série c’est qu’on sent que l’auteur a pensé son univers pendant longtemps et qu’il le connaît, qu’il existe en lui. On en ressent toute la richesse au fil des pages même si on ne fait que l’effleurer, et c’est vraiment agréable. On est plongé dedans à travers une galerie de personnages assez large et assez variée, à l’image des influences de la série, même si le principal fil conducteur reste Angelino (celui a la tête ronde toute noire sans nez).

Et puis Run sait construire une intrigue intéressante qu’on suit sans peine, et nous offre pleins de grosses scènes d’actions hyper réussies, ménages des mystères, fait des révélations au fur et à mesure, nous offre un tome prologue (le zéro) entre deux tomes classiques et n’hésite pas,  en cours de volume, à changer de papier pendant une vingtaine de pages pour nous immerger totalement dans une autre ambiance. On passe ainsi d’un papier glacé brillamment colorisé à un papier mat en noir et blanc, auxquelles des niveaux de gris puis une couleur viennent s’ajouter, donnant tout de suite une impression de vieux matériel. Dans le tome 2, c’est au manga que Run rend hommage, avec le papier mat des mangas, forcément, mais aussi des trames et les onomatopées en japonais, ce qui est très sympathique (sans oublié la couleur argentée/pailletée qui arrive après et qui est juste géniale). Une petite folie dans la réalisation du bouquin qu’on prend plaisir à découvrir à chaque tome et qui est assez unique dans toute la production BD. On a même eu le droit à des pages 3D (avec les lunettes en carton !) dans le tome 0 et 4 (version collector) de la série !

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Niveau dessin, Run n’est sûrement pas le meilleur, il l’avoue lui-même (en disant qu’il se sent plus raconteur d’histoire/graphiste), mais il fait tout de même un bon job et a un sens du détail qui rend ça très agréable à l’oeil (surtout quand il fait des dédicaces. Il les fait sur tirages au sort, mais bon dieu, c’est sublime). Et puis il faut dire qu’il soigne particulièrement sa mise en scène et ses couleurs, et c’est vraiment très agréable à lire.

Mutafukaz est une série franco-belge à lire absolument, qui devrait notamment plaire à ceux qui lisent pas mal de comics et qui ont un peu de mal avec la BD européenne classique.

 

Cosmic Odyssey

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Jim Starlin, le maître du cosmique Marvel (la mort de Captain Marvel, Thanos Quest, le gant de l’infini, Infinity War, Infinity Crusade, Infinity Abyss et bientôt Infinity Revelation) au scénario et le génial Mike Mignola (Hellboy) aux dessins dans un crossover intergalactique qui emprunte beaucoup aux univers de Jack Kirby chez DC (Fourth World, The Demon), déjà annoncé comme ça, ça fait rêver... Mais figurez vous, qu’en plus, je peux vous confirmer, Cosmic Odyssey est une tuerie.

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On retrouve ce qui fait le charme des récits de Starlin : une grande épopée cosmique qui réunis pleins de personnages (la série jouit d’un très beau casting) face à une menace un peu mystique qui dépasse l’entendement, à un niveau de puissance infiniment supérieur à notre troupe de surhomme, et qui menace bien entendu l’existence même de la galaxie (ou de la réalité, je ne sais plus exactement, mais ça revient au même). C’est ça la force première de cette saga, on sent l’enjeu et Starlin n’hésite pas à mettre ces personnages en difficulté. A ce titre, le passage avec le Green Lantern John Stewart et Martian Manhunter est juste un perle.

Car oui, la voilà l’autre force de ce récit, la caractérisation des personnages. Starlin à beau faire une épopée aux enjeux énormes, bourrée de concepts abstraits, il n’oublie pas d’écrire les personnages et les rapports entre eux sont vraiment intéressants, que ce soit, donc, John Stewart et le limier martien (ah ce nom VF horrible...) ou Superman et Orion, on a le droit a des confrontations de mentalités intéressantes. Et en général les personnages sont biens écrits et caractérisés (certains crachent sur son Batman, mais moi je l’aime bien).

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Bien entendue, en plus de cette quête palpitante, haletante et ses personnages attachants et intéressants, il y a les dessins magnifiques de Mignola. Il n’a pas encore parfaitement son style, notamment sur les gros plans de visage, et il ne s’encre pas encore au rotring (mais certainement plus à la plume ou au pinceau), mais je trouve ça personnellement tout bonnement magnifique. J’adore l’univers qui se dégage de ses planches, dans les décors, dans ses représentations galactique, dans la gueule de ses personnages, avec leur grosses lèvres caractéristiques ou dans leur représentation en petites silhouettes justes géniales (ça doit être l’un des rares auteurs où l’on préfère limite avoir des plans de loin des personnages que de prêt, tellement ces silhouettes sont belles, énergiques et vivantes).

Et puis, il faut dire que Mignola a le mérite d’être le meilleur pour dessiner Darkseid. Il est juste époustouflant de charisme, sa gueule est géniale, son corps plus gros que musclé est parfait et il a rarement été représenté de manière aussi juste, sans ridicule aucun, en étant seulement un pur concentré de puissance, de majesté, charismatique au possible.

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Lisez du Starlin, lisez du Mignola, lisez Cosmic Odyssey. Des rumeurs disent qu’Urban devrait rééditer le récit à la fin de l’année (en le considérant comme le récit spécial Darkseid), j’espère que ce sera le cas. Il a en tout cas déjà été édité chez Panini et chez Bethy avec un très bon dossier introductif permettant d’apprendre à connaître les personnages du récit qu’on ne connaît pas forcément, ce qui est forcément un plus dans une grande fresque comme celle-ci, surtout quand on est néophyte.
 

Voilà, j’ai fait le tour de mes lectures marquantes de Février, j’espère que certaines d’entre elles vous tenteront. Je vous souhaite en tout cas de bonnes lectures dans les jours à venir et j’essaye de revenir au plus vite avec ma rétrospective du mois de Mars (qui devrait être plus courte car j’ai moins lu d’ouvrage en Mars, pour une raison que je n’explique pas).

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