La semaine dernière, j’ai expliqué le matériel que j’allais utiliser, il est maintenant temps de m’y mettre. Tout début de Bande Dessinée (qu’elle soit traditionnelle ou numérique, peu importe) commence par quelques designs de personnages ou de véhicules, décors, etc.
Quand je suis aussi le scénariste, j’ai pour habitude de me lancer tête baissée dans la réalisation : mes designs sont souvent faits directement dans les crayonnés des premières planches. Ici, ce sera aussi le cas pour les personnages et les décors. Mais les robots, c’est une autre histoire : mes Méchas ne doivent pas trop rappeler ce qui existe déjà… et c’est bien compliqué ! Je me dis qu’il est impossible de faire totalement abstraction de ses influences (« Les bons artistes copient, les grands artistes volent! » disait Picasso). Donc le mieux est de faire un robot qui me plaît avant tout, sans repomper si possible les classiques Japonais et Américains -vaste tâche…- (Goldorak/Grendizer, Gundams, Macross, Transformers, Gobots, Mazinger, Dancouga, etc. Il y en a des centaines… dur-dur) !
je crayonne et j’aboutis à un design qui me séduit pas mal (image a) !
Je décide d’en faire une version en couleurs, pour le mettre en scène, histoire qu’il commence à « vivre » dans ma tête (image b).
(image a) (image b)
C’est parti : j’attaque la première image, qui est une petite animation d’un robot qui se prépare au combat. Sur la feuille où j’ai tracé ma limite de case la semaine passée, je commence le dessin à la mine bleue (image c). Je rajoute quelques effets d’ombres pour me permettre de mieux visualiser (je ne le ferai pas à chaque fois, mais ici, c’est le premier dessin, j’ai du mal à « entrer » dedans) (image d).
(image c)
(image d)
Au final, le résultat est correct, même si je sais qu’une fois l’encrage fait, je retravaillerai sa position avec un logiciel de retouche d’image. Je ne fais pas les bras et mains, car l’animation va se faire sur eux, je vais les faire séparément (image e).
(image e)
Je passe maintenant aux mains de mon robot : je commence par reprendre la forme globale, sur une nouvelle feuille, à la table lumineuse et je trace les contours simplifiés des bras et mains directement, tant que j’y suis (pour mieux voir à travers la feuille, je ferme les stores, hop!) (image f).
(image f)
Puis j’entame le crayonné des détails des mains mécaniques. J’adore faire les mains! (image g)
(image g)
Une fois le crayonné fini, je me retrouve avec deux feuilles (image h), correspondant :
1- …au fond de mon animation (le robot)
2- …à la partie qui va être animée (les bras)
(image h)
Il me manque un effet de choc, que je rajoute avec un simple calque, et qui me servira pendant l’élaboration du mouvement (image i).
(image i)
les éléments de ma première image sont terminés, j’en profite pour les numéroter comme je l’ai instauré au début de mon storyboard : 1 / 1,1 / 1,2. (une discussion avec Mon ami Geoffo m’a permis de constater -ultérieurement- que c’est un souci : si jamais je dois rajouter un dessin entre ceux déjà faits, comment je le numérote ? Je suis piégé… dans l’avenir, je les appellerai simplement A/B/C/etc. pour pouvoir facilement intercaler des images A2/A3/etc. si besoin est) (image j).
(image j)
J’entame ensuite la seconde image du turbomédia : une image de face-à-face entre deux robots (celui que l’on vient de voir et un adversaire). Les robots sont physiquement identiques, ce sont les couleurs qui les départageront. Je recommence à tracer mon format de case sur une nouvelle feuille et je dessine le premier plan (image k).
(image k)
En début de projet, on apprend encore à cerner ses propres personnages (…et robots !), donc il m’arrive de retoucher l’échelle des humains autours d’eux (image l) et de tâtonner pour la taille des éléments de décors. (image m).
(image l)
(image m)
La suite sur mon Blog personnel: http://les-auteurs-numeriques.com