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par AlexLeCoq - le 17/07/2014
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par AlexLeCoq - le 17/07/2014

Avengers - Tome 1, la critique

Fin 2012, Marvel décide qu'il est temps de faire souffler un vent de fraîcheur sur ses titres tout en conservant son univers (contrairement au relaunch DC Comics) et décide de lancer l'initiative Marvel NOW!. Ce nouveau point de départ est l'occasion rêvée pour l'éditeur de modifier ses équipes créatives fortes et de changer totalement l'ambiance de certaines séries s'étant essoufflées. C'est à cette occasion que Jonathan Hickman a pris du grade en héritant du titre majeur Avengers. Après une parution en France dans le magazine du même nom, la série est désormais disponible dans un format relié, l'occasion de dresser un premier bilan.

Il n'y avait rien. Puis il y eut tout.


Avec un nouveau scénariste à sa tête, les aventures des Avengers effectuent un grand virage à 90 degrés. La tête dans les étoiles, Jonathan Hickman décide d'ouvrir la porte de la galaxie à ses Vengeurs qui ont maintenant d'autres chats extra-terrestres à fouetter. La Terre n'est finalement qu'une seule planète dans un univers rempli d'espèces conquérantes, et donc de menaces potentielles. C'est en partant de ce constat que les deux têtes pensantes de l'équipes, Tony Stark aka Iron Man et Steve Rogers aka Captain America décident qu'il est temps de recruter beaucoup plus d'Avengers afin de pouvoir défendre la petite planète bleue de n'importe quel vilain, qu'il soit d'une galaxie lointaine ou non. Et le timing est plutôt parfait puisque la Terre ne tarde évidemment pas à être menacée par Ex Nihilo, sa sœur Abyss et Aleph, un robot géant destructeur de mondes. Rendus sur Mars pour régler le problème, les Vengeurs originaux sont balayés et Cap, qui est renvoyé sur Terre dans un état critique, n'a plus d'autre choix que de faire appel à ses nouvelles recrues.

Vous l'aurez compris, ce premier tome d'Avengers est une véritable introduction qui permet d'appréhender la tonne de nouveaux héros prêts à squatter une chambre dans la Avengers Tower. Assez paradoxalement, le scénariste nous explique que la Terre n'est pas le centre de l'univers mais elle est cependant centrale dans son développement narratif étant présenter comme une planète à part. Mais Jonathan Hickman, avec son écriture parfois lourde et complexe pour pas grand chose, commence déjà à poser les fondations du premier chapitre de ses grandes ambitions autour de l'équipe de super-héros. Scénariste encore aujourd'hui central chez Marvel, l'américain a d'ores et déjà prévu de s'étaler sur la série pour 3 arcs majeurs autour de l'équipe menée par Iron Man et Captain America. Ce premier tome est donc présenté comme le véritable point d'encrage aux jeunes lecteurs avides de lectures estampillées au nom de la Maison des Idées. Pourtant, Avengers n'est pas la lecture la plus simple à aborder. En effet, ce premier tome introduit certes tous les personnages et leurs pouvoirs mais laisse peu de place à la présentation de son univers, pourtant vaste. Jonathan Hickman n'aime pas faire dans la simplicité et ce n'est évidemment pas pour le confort du lecteur. Pour autant, l'américain se rattrape avec certains dialogues, écrits à la perfection.

Nous étions des Avengers !

Mais si le titre souffre d'inégalité dans sa narration, c'est aussi le cas au niveau du dessin. Pour ce premier tome, deux artistes se partagent l'affiche : Jerome Opeña (les 3 premiers chapitres) et Adam Kubert (les 3 autres). La première partie de ce Avengers est assez bluffante de beauté. Malgré un découpage très académique, Jerome Opeña maîtrise ses crayons à la perfection et réussit à tisser ses planches avec un nombre de détails assez effrayant. Malheureusement, ses magnifiques planches sont un peu entachées par la colorisation de Dean White, faite de teintes très ternes qui gâchent parfois la mise en scène générale. Mais pour sa deuxième et dernière partie, ce premier tome d'Avengers souffre d'un Adam Kubert qui accuse parfois le coup. Talentueux lui aussi, on sent cependant que le fils de Joe n'est pas sur sa meilleure prestation sur ses trois numéros. Plutôt convaincant dans son ensemble, l'artiste passe régulièrement à côté d'une case, ce qui saute aux yeux après avoir parcouru les trois premiers numéros du titre. On peut tout de même mettre à son crédit l'épisode sur Smasher qui l'a clairement plus inspiré !

Si Avengers n'est certainement pas le meilleur titre de Marvel NOW!, il n'en demeure pas moins sa pierre angulaire. Ce premier tome n'est pas la mise en bouche que l'on aurait pu espérer mais il a le mérite de poser les bases des explosifs épisodes à venir dans un futur proche, avec l'event Infinity. On peut aussi saluer Panini qui offre un très beau travail d'édition avec sa collection Marvel NOW! qui embellit à merveille vos bibliothèques.

 

 

 

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