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par Arno Kikoo - le 1/12/2017
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par Arno Kikoo - le 1/12/2017

Batman Rebirth - Tome 2, la critique

Après un début encourageant adoubé d'une mention "peut mieux faire", le Batman de Tom King nous revient dans un second tome estampillé Rebirth, proposant la suite des aventures du Chevalier Noir. Une aventure qui s'améliore en tout point, tant sur son scénario que sur la partie graphique, irréprochable. Une très bonne pioche dans cette seconde fournée qui commence à arriver chez Urban Comics.

Une narration efficace de bout en bout

Après les évènements du précédent tome, Gotham Girl souffre de graves troubles psychologiques. Résolu à lui venir en aide, Batman accepte une proposition d'Amanda Waller pour aller mettre hors d'état de nuir Bane sur la prison de Santa Prisca, tout en récupérant par la même occasion le Pyscho Pirate, capable de guérir la jeune femme souffrante. Le Chevalier Noir se constitue dès lors une équipe, forme de Suicide Squad personnalisée composée à la fois de personnages secondaires obscurs et d'autres plus importants, dont Catwoman.

L'intrigue peut sembler parfois simple - elle ne l'est pas tant que ça, car Tom King joue beaucoup sur les interactions entre ses personnages, et leurs développements respectifs. Il plante ainsi les graines d'une histoire sur le long terme qui concerne Bruce Wayne et Selina Kyle à côté de cette intrigue carcérale typée action movie qui trouvera sa conclusion dans le troisième tome. La narration de l'auteur participe beaucoup du charme, ce dernier utilisant de formulations cycliques qui, par contre, pourront en rebuter certains. Mais c'est en jouant sur ces cycles que King parvient à construire de véritables moments forts, comme lorsqu'il redéfinit les origines de Bane.

Emotions et visuels à leur apogée

On se plaît également à voir l'auteur jouer avec des personnages plus secondaires tels que Punch et Jewelee, qu'il refaçonne comme une sorte de couple Joker/Harley Quinn sans pouvoir les nommer. Mais dans cette relation romantique et folle, on retrouve clairement l'essence de ces deux personnages qui ont trouvé des modifications importantes ces dernières années chez DC. Des mécanismes donc de narration efficace, qui alternent entre ces développements et des moments de pure action, qui permettent une lecture très agréable pour ce type de comics mainstream. La cerise sur le gateau se trouvant dans le diptyque de conclusion, que l'auteur réalise avec Mitch Gerads, où le meilleur du savoir faire des deux se marie pour une longue séquence d'une grande force émotionnelle (et ce n'est que le début).

Avec Mitch GeardsTom King s'amuse à reconduire une formule de mise en scène en gaufrier qui est un peu devenu une sorte de signature pour le duo, bien qu'ils s'autorisent un peu plus de libertés, ou de grandes double-pages contemplatives. L'autre artiste, qui est majoritairement présent du coup, est Mikel Janin. Les lecteurs auront déjà pu découvrir son très bon travail sur Grayson et l'artiste ne fait que s'améliorer au fil du temps. Dans le trait, dans la composition des pages qui est franchement folle à plusieurs moments, c'est une véritable leçon de mise en scène que nous propose Janin, bien aidé par les couleurs de June Chung.

En définitive il n'y a pas grand chose à jeter de ce second tome de Batman Rebirth. A moins que les tics d'écriture de King ne vous rebutent de trop, le voyage est ici plus que plaisant, l'auteur s'entourant d'artistes très talentueux. Avec une histoire qui arrive à s'intégrer à différents niveaux de narration, proposant un final tout aussi beau qu'émouvant. Une valeur sûre (et spoiler : ce n'est pas prêt de s'arrêter).

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