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par Republ33k - le 23/09/2016
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par Republ33k - le 23/09/2016

Deadshot et les Secret Six - Tome 1, la critique

Les méchants sont définitivement à l'honneur chez Urban Comics ces derniers temps. Après avoir publié les aventures de la Suicide Squad dans leur version la plus récente comme la plus ancienne, l'éditeur nous offre ainsi les Secret Six dans un premier album qui regroupe les écrits de Gail Simone sur les mercenaires et certains de leurs adversaires, les Birds of Prey.

Le regroupement des deux séries au sein de cet album est d'ailleurs, déjà, un premier problème pour cet ouvrage. S'il est vrai que les deux titres se croisaient, à l'époque, le temps de crossovers et d'intrigues mêlées, on passe vraiment d'une ambiance à l'autre au milieu de ce livre. Seul dénominateur commun, finalement : la présence de Gail Simone, qui dans les deux cas, parvient à articuler convenablement des intrigues assez simples entre de nombreux personnages, qu'ils soient vilains hauts en couleurs ou héroïnes ayant soif de justice.

On retiendra d'avantage les premiers, assez bien saisis et convenablement utilisés par la scénariste, qui parvient à nous offrir une version plus légère et plus mercenaire - donc moins tournée vers la géo-politique ou ce genre de thématiques récurrentes du titre - de la Suicide Squad. On retrouve d'ailleurs l'un de ses membres, Deadshot, en première ligne, avec le ton cinglant et les headshots en pagaille qu'on lui connaît, loin de la mièvrerie de Will Smith.

Et si cette drôle de famille de mercenaires peut surprendre de prime abord, on finit par s'y attacher. Il faut dire que Gail Simone écrit avec le même plaisir les arcs narratifs des personnages fous comme ceux des antihéros les plus sains d'esprit, comme Catman ou Deadshot. On se prend au jeu donc, profitant de l'action, des vannes et d'une dynamique assez bien tenue entre les personnages.

Malheureusement, c'est à peu près tout ce qu'il y a à se mettre sous la dent dans cette série assez secondaire du catalogue de DC. Si s'encanailler avec les méchants et les suivre dans leurs aventures reste sympathique, les planches de Brad Walker et dans une moindre mesure celle de Nicola Scott, sur les chapitres consacrés aux Birds of Prey, nous rappellent que nous avons affaire à un titre à peine trop négligé. En effet, les planches sont rarement jolies, et ressemblent à une bonne moitié de la production de comic book mainstream à base de super-héros, avec des proportions démentes et des finitions parfois absentes. Dommage, parce qu'avec de meilleurs dessins, ce Deadshot et les Secret Six avait un potentiel non négligeable.

Plutôt divertissant malgré des dessins pas toujours réussis, cet album vaut surtout pour la porte d'entrée qu'il offre sur les écrits de Gail Simone, ici très à l'aise sur les dynamiques de groupe. On s'amuse, on se marre, on profite de vilains loufoques et de grosses scènes d'action, mais c'est à peu près tout. Si c'est votre came et que vous avez apprécié l'approche très "douce" de David Ayer sur Suicide Squad, voilà un titre à surveiller. Dans le cas contraire, on vous conseille de jeter un œil à votre porte-monnaie avant de passer à l'acte.

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