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par Republ33k - le 17/11/2016
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par Republ33k - le 17/11/2016

Doctor Strange : Le Début et la Fin, la critique

Pour accompagner la sortie le 26 octobre dernier de Doctor Strange, Panini Comics nous propose plusieurs éditions ou rééditions de titres mettant en scène le personnage interprété au cinéma par Benedict Cumberbatch. Et Le Début et la Fin appartient à la seconde catégorie, puisque pour sa nouvelle mouture chez l'éditeur, cette histoire d'origines rejoint la collection Marvel Dark de Panini Comics.

Et on comprend pourquoi puisque Joe Michael Straczynski nous offre ici une relecture assez noire des origines de Stephen Strange et de son ascension au titre de sorcier suprême. En effet, les deux premiers chapitres de l'œuvre s'avèrent assez durs et plutôt crus. Mais contre toutes attentes, et c'est sans doute là le génie de l'écriture de Joe Michael Straczynski, ce qui pourrait nous éloigner du personnage principal finit pour nous en rapprocher.

En distillant dans les origines du personnage des éléments tangibles, le scénariste dépeint en effet un Stephen Strange aussi arrogant qu'on aurait pu l'imaginer, mais dans lequel on finit par se retrouver. L'intelligence de ce titre consacré au personnage est ainsi d'essayer de comprendre cette arrogance, cet aspect supérieur, plutôt que de la faire se donner en spectacle. Et JMS s'avère très bon à ce petit jeu, puisque malgré les millions de dollars et les sports extrêmes impliqués, il parvient à vous connecter aux contradictions du personnage en mettant en scène des situations hélas trop communes.



Ce qui commençait donc par une introduction assez osée et bavarde - mais pleine de bons dialogues - finira hélas par retomber dans les clous du genre super-héroïque. Passée cette mise en bouche assez unique en son genre, le scénariste revient en effet sur un terrain de jeu bien connu, avec la présence d'une galerie de personnages secondaires qui sert uniquement à faire avancer l'intrigue. Celle-ci repart d'ailleurs sur des rails bien rodés, avec beaucoup plus d'action et de rebondissements.

Et si l'univers magique convoqué par l'entourage de Doctor Strange nous maintient en haleine, il est vrai que le développement très rapide voire nerveux de l'intrigue peut surprendre, après une introduction de pareille qualité. Cinq chapitres étaient assurément trop peu pour faire tenir cette entrée en matière et une origin story digne de ce nom dans cet album, qui se termine comme mille autres.

Le trait de Brandon Peterson n'arrange d'ailleurs rien aux choses. S'il est plutôt agréable à l'œil - on met de côté quelques planches un peu limites - il reste très commun, presque industriel, en termes de style. Il conviendra donc plus à la seconde partie de cet album qu'à la première, plus intimiste, mais reste appréciable et efficace malgré tout.

D'une manière assez amusante, tout en étant beaucoup plus sombre que le film de Marvel Studios, cet album de Doctor Strange tombe dans les travers qui étaient déjà ceux du métrage en voulant dynamiser (voire dynamiter) un propos et une structure qui étaient assez calmes et spirituels. Le résultat final reste divertissant et complète très bien le visionnage du film, mais on aurait préféré que l'écriture de Joe Michael Straczynski soit plus constante. A lire si vous compter compléter vos savoirs sur le personnages, mais préférez la série de Jason Aaron et Chris Bachalo si vous comptez plutôt dévorer un très bon titre sans vous poser de questions.

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