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par Republ33k - le 22/10/2015
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par Republ33k - le 22/10/2015

Golgoth, le Dernier Empereur tome 1, la critique

Si vous connaissez sans doute Mark Waid pour sa culture encyclopédique de l'histoire des comic books, Kingdom Come ou la plus récente des séries Daredevil, le légendaire scénariste s'était jadis lancé dans la réalisation d'un récit pour le moins unique, mettant en scène un maître du monde.

Son nom : Golgoth ? Son inspiration ? Mark Waid lui-même. Quand celui-ci s'est retrouvé, à une vingtaine d'années, scénariste de comics, il pensait avoir accompli tous ses rêves. Et après, du coup ? Après, c'est tout ce qui intéresse l'auteur dans ce premier tome de Golgoth, le dernier empereur. Celui qui a réussi à conquérir l'essentiel de la surface du globe, rien que ça.

Et si les dessins de Barry Kitson, réalisés en 2003, accusent leur âge, le récit développé par Waid ne manque pas d'intérêt. Pour le coup, l'auteur n'y va pas par quatre chemins, et nours présente un Golgoth au sommet de sa gloire dès les premières pages. Il faudra s'y faire, il est le maître du monde, mais sa domination du globe ne se fait pas sans sacrifices.

On le comprend très vite en voyant les différents ministres de notre personnage défiler. Chacun révélant, au fur et à mesure des pages, de nouvelles informations sur Golgoth. Et s'il est, de prime abord, difficile à suivre, ce rythme sert progressivement l'intrigue et ménage ses multiples rebondissements. Il sont d'ailleurs presque trop nombreux, ce qui oblige le scénariste a les développer avec plus ou moins d'attention.

Au fil des chapitres, l'univers décrit s'étend et se crédibilise d'ailleurs, si bien que Golgoth finit par se débarasser de l'archétype du vilain tout juste bon à étrangler ses lieutenants, pour devenir la vraie figure de proue de cette histoire, qu'on ne peut pas tellement aborder sans trop la révéler. On retiendra surtout que derrière leur apparence un peu simpliste, les twists et les idées de Waid cachent quelques réflexions sociales et philosophiques très intéressantes, sur la religion, notamment.

On passera aux dessins de Barry Kitson, qui ne sont pas toujours inspirés. Selon la colorisation, un peu datée elle aussi, ils feront plus ou moins d'effets au lecteur, sans jamais être mauvais, puisque techniquement, le monsieur est fort d'un niveau plus que raisonnable. Dommage qu'il ne laisse pas sa créativité exploser un peu plus pour les designs de cet univers de science-fiction, qui reste dans les clous d'une SF à l'américaine un peu vulgaire, à l'exception faite du personnage principal, entre super-héros et pharaon. Et puisqu'on parle de vulgaire, on notera, dans l'intrigue comme dans les dessins, une étrange tendance à l'irrévérence qui n'est pas totalement en phase avec l'histoire.

Surprenant, Golgoth se laisse découvrir lentement mais sûrement. Un titre inhabituel, même pour ceux qui ont la chance de bien connaître le style de Mark Waid, et qui prolonge assez bien la collection comics de Delcourt !

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