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par Republ33k - le 18/04/2016
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par Republ33k - le 18/04/2016

Le Retour du Deadpool-vivant, la critique

En se penchant sur le cas de Deadpool, le scénariste Cullen Bunn (Venom) s'est lancé dans une saga un peu particulière, qui voit le mercenaire à grande bouche massacrer les classiques de la littérature, l'univers Marvel ou encore lui-même. Et ce mois-ci, Panini Comics nous offre l'assaut de Deadpool sur un monde post-apocalyptique rempli de zombies.

D'un côté, le personnage le plus en vogue de l'écurie Marvel, donc. De l'autre, un genre qui s'est développé sur tous les supports et tous les médias, quitte à perdre toute sa substance. Si on voulait être méchants, c'était donc déjà mal parti pour ce Retour du Deadpool-vivant, qui voit Cullen Bunn mélanger deux (trop) grosses tendances. Dans tous les cas, on ressentira toute la lourdeur de la recette au fil de cet album, et plus particulièrement lors de l'introduction, d'une banalité assez pénible.

D'autant plus que le scénariste aurait très bien utiliser la popularité du genre Zombie et la puissance de ses codes pour dénoncer une certaine flemme artistique, ou raconter une histoire plus originale. En lieu et place de cela, on se retrouve avec un Deadpool qui fera équipe avec une survivante de l'apocalypse. Classique. Et au milieu des zombies et des zombies-deadpool - c'est la particularité de cette intrigue - ils évolueront ainsi de situations en situations, sans trop de liant ni d'enjeux.

Il faut dire que malgré quelques bonnes idées, dont l'explication du fameux virus qui ravage le monde dans lequel s'est retrouvé notre cher Wade Wilson, les idées sont assez plates, et les scènes s'enchaîent sans trop de rythme ou de saveur. Heureusement, on peut compter sur une multitude de gags, qui pour le coup, fonctionnent bien. Ils resteront néanmoins plus écrits que visuels, le dessinateur Nik Virella (1872) ne s'appropriant pas les codes du genre pour mieux les détourner.

Il n'est pas nécessairement mauvais pour autant, les dessins restant de bonne facture, et la composition tout à fait appréciable, même si elle aurait gagné à s'offrir un peu plus de folie. Reste la question de la colorisation, qui se contente le plus souvent du noir et blanc pour mieux faire ressortir notre héros en rouge, à la manière d'un Sin City - la symbolique en moins - ce qui a le mérite de rendre cette aventure finalement trop classique un poil plus unique.

Si quelques gags méta particulièrement savoureux sauvent cette aventure de Deadpool des pires chemins qu'a pu emprunter le personnage, Le Retour du Deadpool vivant reste largement dispensable, surtout dans un catalogue comme celui de Panini, qui vous offre déjà des histoires plus intéressantes et mieux construites, comme Deadpool vs Hawkeye, à tout hasard.

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