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par Republ33k - le 24/08/2016
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par Republ33k - le 24/08/2016

Les Gardiens de la Galaxie - Realm of Kings, la critique

Petit à petit, Panini Comics continue sa réédition de ce qui est sans doute la période la plus intéressante de l'histoire éditoriale des Gardiens de la Galaxie : leur passage sous la plume de Dan Abnett et d'Andy Lanning, duo qui continue de nous offrir des petites merveilles du côté de Star-Lord et de Rocket Raccoon dans Realm of Kings.

Cette fois, nous retrouvons nos Gardiens en fâcheuse posture. Epuisés spar Magus, qui a fait bien des morts dans leurs rangs, nos héros doivent trouver la force de lutter contre l'Abîme, une ouverture spatiale qui doit sa naissance aux Inhumains, qui croyant arrêter la guerre contre les Shi'Ars, ont simplement transformé leur bombe en un portail à aberrations en tous genre. La situation est compliquée, de même que le contexte : si vous n'avez pas pris le train à temps, difficile de considérer Realm of Kings comme une belle porte d'entrée, donc.

A défaut, ceux qui suivent les écrits d'Abnett et Lanning profiteront ici de la quintessence de leur style. Toujours plus rôdé, celui-ci alterne les vidéos de débriefings, les flashbacks, les scènes de conseils spatiaux et l'action pour nous plonger au cœur de l'univers cosmique de Marvel, joyeux mélange de space-opéra et de super-héros, qui ma foi, fonctionne toujours aussi bien ici. Il faut dire que les auteurs ont à leur disposition, pour Realm of Kings, des dizaines de numéros de travail et des dizaines d'années de cosmique derrière eux. Ils puisent ainsi dans toutes leurs trouvailles et jouent comme deux petits fous dans un bac à sable toujours plus vaste, loufoque et fascinant.

Maintenant, le revers de la médaille est évident : certes, les bases étant posées, les deux auteurs peuvent creuser toujours plus loin. Mais si vous étiez ne serait-ce qu'un peu dérangé par leur style ou leur approche de ce monde riche qu'est le cosmique, ça ne risque pas de changer. L'intrigue est hyper-dense, malgré ses apparences simples, et il faut apprendre jouer avec les différents alter-egos de personnages tous aussi dingues les uns que les autres. Par ailleurs, l'alternance des styles de narration rend parfois la lecture indigeste ou assez pénible, et un certain manque de case se devine dans les cases de Brad Walker, pas toujours très inspiré dans ses compositions.

Parlons des dessins d'ailleurs. Comme dans le cas de War of Kings, on enchaîne entre le trait de Brad Walker, qui est caractéristique de cette ère du cosmique à la Marvel, et celui de Wes Craig, qui malgré une approche plus cartoony qu'aujourd'hui, nous permet de prendre une sacré dose d'air frais. Plus constant que le premier, le second dessinateur propose un dessin assez joli et un tantinet old-school, qui fonctionne étonnament bien avec cette science-fiction assez particulière, là où le style de Walker et ses compositions essoufflées manquent parfois de travail.

Dans la droite lignée du travail d'Abnett et Lanning depuis leurs débuts sur Guardians of the Galaxy, ce Realm of Kings propose une science-fiction plus unique mais aussi plus dense et complexe que jamais. Si vous avez pris le train à temps, tant mieux, sinon, on ne saurait que trop vous conseiller des périodes peut-être plus simples à prendre en main, comme celle de Brian Michael Bendis.

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