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par Republ33k - le 29/04/2016
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par Republ33k - le 29/04/2016

Low - Tome 2, la critique

Après un premier et intriguant tome sorti à la fin du mois de février, Low revient déjà dans les librairies, apporté par un Urban Comics pressé de transformer l'essai sur les différentes petites pépites de Rick Remender. L'occasion pour nous de voir un peu plus loin que l'univers sous-marin développé par le premier album.

Le scénariste, qui brille également sur Black Science ou encore Tokyo Ghost, nous prend d'ailleurs à contrepied en ouvrant le nouveau chapitre de son histoire par le quotidien d'une cité inédite, survivant aux rayons de notre Terre irradiée. Moins aquatique et plus glaciale, cette métropole, visiblement inspirée par le bloc soviétique,  est l'occasion pour l'auteur d'appuyer une nouvelle fois son message sur l'optimisme, interdit dans les murs de cette cité, qui proscrit toute œuvre, message ou support suscitant l'espoir.

Plus que jamais, le propos de Rick Remender prend donc le pas sur l'histoire, qui n'est finalement qu'un réceptacle pour l'essai philosophique qu'il entend développer. On retrouve ainsi des passages, sans mauvais jeu de mots, flottants, comme dans le premier tome, et d'autres plus bavards. Mais pour le coup, le scénariste n'a plus tout un univers à poser, et l'exposition s'avère bien plus fluide que dans l'album précédent.

Cela se ressent dans le rythme de narration, plus soutenu et un poil mieux construit, aussi, dans le sens où le passage d'un protagoniste à l'autre s'avère bien plus souple. A tel point qu'on remarque enfin le potentiel scénaristique de l'œuvre, qui était jusque là plus visuelle, ou spirituelle. C'est dans le trio de personnages restants - une mère et ses deux filles - que Remender trouvera d'ailleurs la force de son récit, dont la dynamique familiale n'a plus grand chose à envier à Black Science.

Côté dessins, c'est un Greg Tocchini beaucoup plus sage qu'on retrouve dans les planches de ce deuxième album, qui nous force parfois à vérifier que Low est toujours bien dessiné par l'artiste brésilien. Encore très inspiré dans ses concepts et css designs, le dessinateur abandonne la composition complètement folle - parois illisible, d'ailleurs - du premier album pour quelque chose de plus formel.

Ce que nous perdons en originalité, on le retrovuera donc en confort de lecture. Un mal pour bien, en somme, qui n'empêche pas Tocchini de livrer des planches superbement découpées ou très fortes visuellement, qui seront cette fois réservées à des passages marquant de l'intrigue.

Peut-être un peu moins fort visuellement que son aîné, Low gagne en lisibilité et en force narrative dans ce second tome, plus agréable à suivre et toujours aussi inspiré dans le message optimiste qu'il cherche à répandre. A ne pas manquer.

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