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par Republ33k - le 29/09/2017
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par Republ33k - le 29/09/2017

Nightwing - Tome 1, la critique

Si le dernier relaunch en date de DC, Rebirth, avait commencé cet été en France, il se poursuit en cette rentrée à l'initiative d'Urban Comics, qui nous propose de découvrir les nouvelles aventures de Nightwing dans un premier tome plutôt curieux, mais pas inintéressant.

Pour ceux qui n'auraient pas suivi les aventures de Nightwing lors de la précédente ère des comics DC, Renaissance, on rappelle que le personnage était passé de super-héros à agent secret. Mais relaunch oblige, on reprend à zéro, ou presque. En effet, la série de Tim Seeley et Javier Fernandez va combiner les deux identités de Nightwing pour nous offrir une histoire au pitch assez loufoque.

Super-héros et Agent Secret

Dans ce tome,  Nightwing est ainsi un super-héros ET un agent secret, en quelques sortes. Car s'il reprend son célèbre costume bleu pour aider la veuve et l'orphelin, il est aussi tenu en respect par une société secrète nommée La Cour des Hiboux, qui lui fait du chantage. Contraint de travailler pour cette cour, Nightwing ne se laisse néanmoins pas abattre et décide de jouer les agents doubles : certes, il effecturera des missions pour les Hiboux, mais à sa manière. Et il en profitera pour inflitrer la société secrète pour la renverser de l'intérieur.

Une promesse assez troublante, surtout pour les non-initiés, mais qui donne une saveur assez unique à cette nouvelle série Nightwing, à la croisée des chemins entre l'espionnage, le super-héroïsme et le buddy movie, puisque notre héros va devoir travailler avec un nouveau personnage, Raptor, lui aussi bien décidé à faire tomber La Cour des Hiboux. Cet album sera ainsi marqué par quelques bons dialogues entre les deux personnages, qui incarnent le thème central de ce nouveau récit : l'empathie pour les opprimés.

Tim Seeley semble en effet passionné par cet aspect du personnage de Nightwing, qu'on pourrait voir comme un Batman du peuple. Cette approche se ressent à chaque page, à chaque chapitre, et on doit reconnaître au scénariste un certain talent pour la distiler dans son intrigue. Du moins, jusqu'à un certain point, puisque Seeley finit par se mélanger ses pinceaux et donne dans le raccourci pour faire tenir son histoire et ses thèmes en un minimum de pages.

Beau, mais caricatural

À titre d'exemple, La Cour des Hiboux, énigmatique menace des premiers épisodes de Scott Snyder sur Batman, devient ainsi une sorte de confrèrie de riches particulièrement caricaturale, où l'on se réjouit de porter des vêtements faits par des esclaves. Un peu too much, et pas forcément utile pour inscrire le récit dans le réel ou donner du corps aux réflexions du scénariste.

On pourra toutefois mettre ce genre d'égarements sur le compte de la satire et se rattraper sur les dessins. Plutôt inspiré, Javier Fernandez nous offre en effet de jolies planches, malgré quelques petits défauts ça et là. L'ensemble rend ainsi parfaitement le côté gymnaste de Nightwing et la composition permet de ciseller avec efficacité les petites blagues qui font sa marque.

Alors qu'est-ce qu'on en pense ?

S'il n'est pas exempt de défauts, ce nouveau départ de Nightwing dans les librairies françaises propose des thèmes sociaux très intéressants, plutôt bien insérés dans un récit un peu classique, et parfois caricatural. Mais les dessins restent très appréciables, et retrouver un Nightwing dans son costume bleu a quelque chose de reconfortant ! Donc si vous aimez le premier apprenti de Batman, ce tome 1 de l'ère Rebirth devrait vous plaire ! 

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