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par Republ33k - le 15/10/2015
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par Republ33k - le 15/10/2015

Orphelins - Tome 2, la critique

Chez Glénat, il n'y a pas que les séries phares qui reviennent ces derniers temps. Outre la méga-star Sex Criminals, on retrouve en effet le second tome des Orphelins sur les étagères des librairies. Retour dans l'univers de science-fiction militaire imaginé par Roberto Recchioni et Emiliano Mammucari.

L'album précédent nous avait abandonné sur un cliffhanger des plus amers, qui n'a fait que travailler mon impatience et ma curiosité pendant les mois séparant les deux ouvrages. Hélas, la reprise est assez décevante. Tout d'abord, parce que le scénario de Roberto Recchioni nous fait une queue de poisson en embrayant ce second tome sur un flashback. Ménager notre impatience, voilà qui est bienvenu. Seulement, une fois de retour dans le présent, le récit ne tient plus tellement ses promesses, et tout en continuant d'avancer, s'attarde sur des événements qu'on pourrait considérer comme mineurs. Surtout lorsqu'on les compare aux enjeux du premier album.

À ce titre, est-il bien pertinent de développer la survie dans un monde hostile de Pistolero, l'un de nos sodats d'élite, lorsque l'humanité est sur le point de rendre les coups dans une bataille spatiale ? Rien n'est moins sûr. Surtout quand le scénariste se permet, une nouvelle fois, de sauter les éléments de résolution avec un aller-retour dans le passé. Qu'on ne s'y trompe pas, les flashbacks sont toujours aussi intéressants. Ils sont même les passages les plus aboutis et les plus subtils de l'œuvre. Seulement, le sénario de Recchinoni, trop fractionné, nous torture entre cliffhangers, amorce de résolutions et fausses réponses. Une fois ce tome 2 refermé, et malgré ces jolis batailles, nous n'avons appris que deux choses : l'une sur la vie d'un de nos soldats, l'autre sur nos ennemis aliens venus de l'espace. C'est un peu chiche pour près de 200 pages.

Deux cent pages qui par ailleurs, sont très jolies. Ici signées Gigi Cavenago et Allessandro Bignamini, les planches de cet album sont plus classes encore que celles du précédent. Toujours bien aidées par des couleurs solides, nées du travail d'Arianna Florean et Lorenzo De Felici, et l'édition de Glénat, la série Orphelins se laisse dévorer, ne serait-ce que par pure gourmandise, par nos petits yeux. La composition est toujours aussi stricte, mais seulement pour une lecture toujours aussi fluide et agréable, même lors des nombreuses et jouissives batailles qui peuplent cet album.

Trop de mystère tue le mystère, assurément. En usant et en abusant des allers-retours temporels (scénaristiques seulement, attention), Roberto Recchioni nous fair courrir après une carotte dont on ne verra finalement jamais la couleur. Un second tome victime d'une phase de transition, on l'espère. Réponse définitive dans quelques mois à la sortie d'un troisième album !

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