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par LiseF - le 22/10/2017
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par LiseF - le 22/10/2017

Shutter - tome 1, la critique

Kate Kristopher est la descendante d'une longue lignée d'explorateurs aventuriers. Elle a parcouru le monde, écrit des livres et est devenue célèbre. Mais à la mort de son père, la jeune femme a cessé de courir partout. Aujourd'hui, elle s'empâte et s'ennuie. C'est compter sans les aventures qui ne sont jamais loin... Bienvenue dans l'univers trépidant de Shutter ! Initialement publiée aux États-Unis chez Image comics, Shutter est arrivé chez nous avec Glénat Comics. Leila Del Duca est au dessin, et Joe Keatinge officie au scénario.

Shutter, un joyeux bazard

Un joyeux bazard, c'est la première expression qu'il me vient en terminant ce premier tome de Shutter. Sur la couverture du premier chapitre, on découvre notre héroïne armée d'un appareil photo, évoluant au milieu d'une rue bariolée pleine de créatures hétéroclytes : diablotins, gorgognes, géants, hommes-plantes... voilà qui donne le ton.

Ainsi est l'univers de Shutter. On retrouve ici tout un tas d'influences et d'inspirations. L'univers mélange des éléments présents tels que des tablettes et des vaisseaux, du passé avec des téléphones à clapet (oui, les téléphones à clapet sont un élément du passé. Il va falloir nous rendre à l'évidence), et fantastiques avec des fantômes et même des gros lions humanoïdes qui kidnappent des gens. Ce constat est à la fois un avantage pour le récit, et un inconvénient.

C'est un avantage parce qu'on ne s'ennuie jamais, et on en prend plein les yeux. Le character design des personnages est vraiment fascinant, et la multitude d'ennemis et de protagonistes que croise Kate sont tous plus étonnants les uns que les autres. Son meilleur ami est un chat réveil, et le méchant de ce premier tome est une animal humanoïde chevauchant un tricératops. Oui, il y a même des dino !

Mais c'est aussi un inconvénient parce que justement, on s'y perd. On a certes droit à des éléments de contexte au sujet de Kate, mais pas de l'univers dans lequel elle évolue. En quelle époque sommes-nous ? Est-ce un univers alternatif ? À cause de ce manque de contexte, le récit est un peu flou.

D'épais mystères

Un peu flou aussi parce que les cases manquent de clarté. On s'y perd un peu parfois dans qui dit quoi, comment se déroule une action... Ça n'aide pas à profiter de l'histoire. La narration un peu hachée force le cerveau à turbiner pour combler les lacunes du récit.

Ce paragraphe peut sembler assassin mais Shutter conserve quand même sa part de bonnes surprises ! Les personnages par exemple, sont plutôt attachants. Kate pour commencer, est super cool. Dès les premières pages, on s'attache à elle parce qu'elle est intrépide et en même temps, pleine de failles. Dans le premier chapitre on la découvre fatiguée, perdue. Mais il suffit d'une attaque pour qu'elle saute en plein vol d'un robot géant pour atterrir sur un vaisseau de policiers.

Et même les personnages secondaires sont chouettes. Joe Keatinge a cette capacité à nous faire aimer ses protagonistes en quelque page. Je me suis prise d'affection pour le chat-réveil et sa volonté inébranlable à toujours donner le meilleur de lui-même. Et même la coloc de Kate, qu'on ne voit que dans quelques pages, et rapidement attachante.

Certes, ce premier tome de Shutter ne se laisse pas lire tout seul. De nombreux mystères sont esquissés, mais on n'apprend finalement pas grand chose. Malgré tout, les personnages sont si chouettes qu'on a envie de les accompagner dans leurs péripéties. Si la note de 6/10 peut sembler sévère, elle ne doit pas vous décourager à découvrir Kate et la suite de ses aventures !

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