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par Republ33k - le 16/10/2015
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par Republ33k - le 16/10/2015

Star Wars - Tome 1, la critique

Aux côtés du Seigneur Sith Dark Vador, la série Star Wars - peut-on trouver titre plus simple ? - débarquait dans les rayons des librairies. Sous la plume de Jason Aaron (Thor, Southern Basterds) et le crayon de John Cassaday, elle nous propose d'explorer les destins, pas forcément croisés, de la trinité de la saga, composée de Luke, Han et Leia, entre les épisodes IV et V de la création de George Lucas.

Autant vous dire que comme Dark Vador, cette série s'attaque à un gros morceaux de l'univers Star Wars, et sans doute même à ses personnages les plus intouchables. C'est avec une certaine inquiétude que nous ouvrons donc les pages de l'album, parfaitement emballé par l'édition de Panini Comics.

Dans un premier temps, le scénariste Jason Aaron est en pilotage automatique. Se servant de la trinité comme de n'importe quels autres personnages, il met en scène un assaut de l'alliance rebelle sur une immense armurie appartenant à l'empire. L'action est immédiate, intense même, et les dialogues fusent à toute vitesse. Pleuvent alors de dizaines de répliques inspirées de la saga, quand l'auteur ne cite pas directement les films cultes. C'est un peu maladroit, et presque gênant pour les lecteurs qui craignent la redite, mais force est de constater que le procédé nous ramène directement dans l'ambiance de la trilogie originale.

Aaron force donc un peu - certains fans comme moi diront beaucoup - mais l'effet est bien sensible. Les dialogues sonnent plutôt justes, et les situations avancent à bon rythme, comme dans n'importe quel film Star Wars. Au passage, on notera les efforts de la traduction de Thomas Davier, qui s'aligne sur la V.F de nos films favoris pour une ambiance aussi nostalgique qu'efficace.

Passé ce premier tiers convenu, Jason Aaron s'amuse à diviser sa trinité pour emmener les personnages dans des directions différentes, tout en s'intéressant à l'une des traques d'un certain Boba Fett. La multiplication des points de vue ne dessert pas le rythme, au contraire, et étoffe l'histoire, en plus d'accentuer notre intérêt pour ses enjeux. Et si ce premier tome, pris à part, ne conclue qu'un seul de ses arcs narratifs, il sème quelques pistes intéressantes, quitte à ce qu'elles soient radicalement éloignées de ce que nous connaissons de Star Wars, comme c'est déjà le cas dans Dark Vador.

Il faudra donc attendre un tome 2 avant de juger de la pertinence du récit d'Aaron, qui sans briller, s'impose une nouvelle fois comme une valeur sûre du milieu. Ce qui risque de rendre la comparaison avec le travail de son dessinateur John Cassaday assez peu flateuse. En effet, l'artiste, vétéran de l'écurie Marvel, n'est pas toujours à la hauteur. Outre la conception très classique de ses planches, il faudra se contenter d'une anatomie plutôt bancale, et de visages parfois très étranges. A croire qu'en voulant trop copier le faciès des acteurs de la saga, John Cassaday se perd.

Il en va de même pour les designs des vaisseaux et autres costumes, qu'il tente de rendre avec une immense fidélité, transformant ainsi chaque défaut plus notable encore. Il faut dire qu'il n'est pas tellement aidé par la colorisation de Laura Martin - pourtant très expérimentée - qui donne un aspect très métallique à l'ensemble. Panini nous offre d'ailleurs des planches en noir et blanc en guise de bonus pour comparer les étapes !

Prisonnier de trop nombreuses références et des impératifs indiqués par Un Nouvel Espoir et l'Empire Contre-Attaque, l'intrigue de Jason Aaron a, dans un premier temps, bien du mal à respirer. Elle reprend son souffle, préparant ça et là quelques pistes, au fil de l'album, qui s'avère assez agréable à lire malgré les dessins franchement oscillants de John Cassaday, rattrapés par une édition très solide.

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