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par Republ33k - le 23/02/2016
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par Republ33k - le 23/02/2016

Thanos : l'Ascension, la critique

Définitivement introduit comme le vilan suprême de l'univers Marvel après son apparition à la fin du film Avengers (de Joss Whedon), Thanos devait être remis sur le devant de la scène à l'époque du relaunch Marvel Now ! Et pour se faire, l'éditeur avait offert au titan fou une mini-série, écrite par Jason Aaron et dessinée par Simone Bianchi. Une série qui se voit compilée par Panini Comics dans sa ligne Dark, spécialement consacrée aux vilains et aux récits burnés.

Et avec une équipe créative pareille, on ne pouvait de toute évidence pas passer à côté. Il brille sur Thor depuis quelques années déjà - et continue d'assurer sur Star Wars et Southern Bastards - Jason Aaron s'attaque ici à un vilain à l'ampleur galactique. Ecrire le titan fou n'est pas une mince affaire, et le scénariste s'en sort plutôt bien.

Pourtant, les deux premiers chapitres de cet album, somme toute corrects, n'étaient pas forcément très encourageants. Il faut dire qu'Aaron y développe un Thanos enfant - ce qui est assez intéressant, sur le papier - sans trop de passion, et tombe vite dans les travers de l'origin story du vilain typique : un peu d'empathie, la découverte du mal, et l'ascension progressive du personnage.

Et c'est justement cette ascension - la série se nomme Thanos Rising en VO - qui fera toute la saveur du récit d'Aaron, bien plus qu'une sempiternelle enfance troublée qui a tendance à transformer le géant violet en vilain générique. Très vite, on glisse  ainsi vers une sorte d'épopée déformée par la folie de son personnage.

Le récit devient alors plus subtil, presque éthéré voire poétique, si bien qu'il nous fait lentement oublier l'absolue folie de son personnage principal, pour mieux la faire éclater dans un final shakespearien et terriblement bien articulé. Sans réinventer l'eau chaude, Aaron s'avère donc solide, et Simone Bianchi l'accompagne plutôt bien dans sa tâche.

Si nous étions peut-être en droit d'attendre plus de grandiloquence dans la composition de ses planches, l'artiste italien reste parfaitement constant dans cette mini-série, carrément agréable à l'œil pour peu qu'on lui pardonne son recourt régulier aux fonds blancs. L'ensemble est dynamique et appuie à merveille les rebondissements taillés par Jason Aaron.

Origin story très classique à ses débuts, Thanos : l'Ascension trouve vite son rythme de croisière et son originalité en explorant plus subtilement que prévu la folie de son antagoniste de personnage principal. Un récit en forme de bonne surprise, parfaitement accompagné par le trait impeccable de Bianchi.

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