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par Republ33k - le 30/09/2016
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par Republ33k - le 30/09/2016

Amazonie - Episode 1, la critique

Après cinq albums au Kenya et autant en Namibie, l'agent secret britannique Kathy Austin est de retour dans une nouvelle saison qui se déroulera cette fois en Amazonie, où notre héroïne va enquêter sur un être étrange pris en photo dans la jungle.

N'ayant d'ailleurs jamais lu les premières aventures de Kathy Austin, je me suis embarqué dans son univers avec ce nouvel album, premier d'un nouveau cycle qui reprend la formule des scénaristes Leo et Rodolphe et du dessinateur Marchal : un peu d'histoire - nous sommes en 1949 - beaucoup d'aventure et un soupçon de science-fiction avec l'éternelle question : sommes-nous bien seuls dans l'univers ?

Et puisqu'il a fait ses preuves dans dix albums déjà, on imagine que le mélange a su trouver son public ! Il faut dire qu'il est assez bien distillé dans les débuts de cette nouvelle aventure, qui joue plutôt bien avec la géopolitique de l'époque et les mystères convoqués par son intrigue, qui gravite autour d'une mystérieuse photographie. Servant de MacGuffin à d'une bonne partie de l'album, ce cliché va, derrière ses apparences très convenues, finir par nous accrocher, et nous présente, page après page, de nouveaux personnages.

Au même titre que l'agent Kathy Austin, ils se révèleront plutôt hauts en couleurs, et on s'attache donc assez rapidement à ceux qui portent un récit ma foi plutôt intrigant, au moins dans les premières pages de cet album. Car la formule employée par les auteurs trouve également quelques limites, notamment dans des rebondissements un peu attendus et un rythme assez classique, pour quiconque à l'habitude de lire de la BD d'aventure. Ce qui en soit, n'est pas particulèrement dommageable.

Seulement, on finit par retrouver, dans ce rythme qui s'installe, les situations qui se développent et certaines petites habitudes tenaces (comme une héroïne souvent dévêtue sans raison), ce qu'on appelle sans animosité - mais avec un certain humour - la "bande-dessinée à papa". Une formule qui n'empêche pas Amazonia de fonctionner, c'est certain, mais qui donnera à cet album un goût de déjà vu, ça et là.

Heureusement, le découpage, signé Rodolphe et Léo, parvient à nuancer ce tableau, en offrant quelques passages plus dynamiques ou plus originaux, dans lesquels Marchal semble pouvoir se lâcher un peu plus. Et dans lignée de la fameuse "BD à Papa", sur le plan technique, si son dessin est plutôt irréprochable, on regrette de le voir se limiter à des planches souvent un peu trop convenues.

Nouveau cycle assez prometteur pour les aventures de Kathy Austin, ce premier tome d'Amazonia peine encore à s'extraire des canons du genre et de la formule - certes efficace - instaurée dans les albums précédents. A réserver aux fans d'aventure, mais on imagine que les adorateurs de l'agent secret britannique y trouveront tout à fait leur compte.

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