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par LiseF - le 30/05/2018
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par LiseF - le 30/05/2018

Bagarres, grosses moustaches et aspirateurs : plongez dans l'univers explosif de Il faut flinguer Ramirez

Il y a des auteurs qu'on suit à chaque parution, et auxquels ont fait confiance pour nous émerveiller avec leurs BD. Et puis il y a ceux qu'on n'avait jamais vus avant, dont on n'avait jamais entendu parler, et qui nous pondent une pépite d'entrée de jeu. Nicolas Petrimaux est de ceux-là. Avec son premier tome de Il faut flinguer Ramirez, l'auteur qui a notamment travaillé dans le jeu vidéo pour Dontnod, Arkane ou encore Ubisoft, fait tout de suite mouche.

Réparateur d'aspirateurs, ou tueur à gages sans pitié ?

Dans cette nouvelle série nous suivons donc, comme vous vous en doutez, Ramirez. Ce type moustachu et muet comme une tombe est le réparateur d'aspirateurs le plus talentueux de toute son entreprise, quitte à s'attirer les foudres de certains de ses collègues pour qui il représente une rude concurrence. Mais ses collègues sont loin d'être la pire menace dans sa vie.

En effet, il va pas hasard croiser le chemin de deux membres d'un sanguinaire cartel de la drogue. Et ces deux-là sont formels : ils reconnaissent en lui l'ancien tueur à gages du cartel, qui après leur avoir loyalement servi pendant longtemps, a lâchement tué le fils du patron. Depuis, tous les membres du gang rêvent de flinguer ce fumier.

Le message remonte très vite jusqu'au boss et tout le cartel va rappliquer pour faire la peau à notre vendeur d'aspirateurs. Au milieu de tout ça, le moustachu va croiser la route de Chelsea Tyler et Dakota Smith, deux filles en cavale. 

Quentin Tarantino en BD

Vous l'aurez compris, on retrouve ici tous les ingrédients du film de ganster à la sauce action et fusillades. Et bien sûr, on se marre bien pendant cette folle cavalcade ! Nicolas Petrimaux prend plaisir à jouer avec les codes de cette mouvance pour créer une histoire à la fois hilarante et trépidante. Le storyboard est tellement nickel qu'on verrait presque les personnages s'animer, à tel point qu'il est difficile de ne pas tout lire d'un coup.

C'est ce que j'avais un peu ressenti avec The Fix dont je vous parlais en début de semaine : le scénario aux petits oignons donne une impression agréable de binge-watching. Sauf que dans The Fix, les dessins n'étaient pas non plus bluffants. Ici, on sent que l'auteur a pris son temps pour nous proposer une oeuvre nickelle : les graphismes sont un pur plaisir. Le design des personnages est vraiment joli, et le travail sur les ambiances est très agréable.

J'aurai presque mis 10 sur 10 à ce premier tome, s'il n'y avait pas eu le petit bémol des personnages féminins : elles sont fortes, déterminées et elles n'ont peur de rien, c'est vrai. Mais contrairement aux hommes elles sont encore sexualisées, ce qui est trop souvent le cas dans le monde de la BD. Il n'empêche que j'ai adoré les personnages de Chelsea et Dakota, qui sont à la fois drôles et un peu timbrées.

Vous l'aurez compris, ce premier tome de Il faut flinguer Ramirez vaut complétement le détour. La patte graphique est excellente, l'ambiance est soignée et le tout est vraiment drôle. On attend avec impatience le tome 2, pour en apprendre plus sur le mystérieux Ramirez... En attendant, le tome 1 est disponible dès aujourd'hui au prix de 20 euros chez Glénat !

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