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par ChristoBee - le 5/12/2013
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par ChristoBee - le 5/12/2013

Bouncer, To Hell / And Back (tome 8 et 9), la review

Préssenti initialement pour dessiner une série spin-off sur un Blueberry vieillissant, sur la proposition de Jean Giraud, François Boucq s'est par la suite laissé convaincre par Alejandro Jodorowsky (avec qui il avait déjà créé Face de Lune) de mettre en image les aventure mythologiques d'un tireur manchot, faisant appels à tous les clichés de l'Ouest sauvage, pour mieux les sublimer pendant 7 tomes, divisés en 3 cycles.

Passées des Humanoïdes Associés chez Glénat, les aventures de Bouncer sont donc relancées l'année dernière par un nouveau cycle de 2 tomes, qui fera à nouveau la part belle aux familles dysfonctionnelles et à la vengeance, thèmes chers au coeur du scénariste chilien.

A l'occasion de la sortie de la conclusion de ce dyptique, revenons sur ce nouveau cycle : "To Hell And Back".

Le tome 8 s'ouvre in media res, avec le héros en pleine difficulté au milieu d'un décor complétement enneigé mais le dyptique nous entrainera du froid intense à un désert plus qu'inhospitalier en passant par un bouge que n'aurait pas renié Sergio Leone. 

Il s'agit d'une traque, d'une histoire de vengeance, le Bouncer se lançant à la poursuite de Pretty John, l'assassin de son amie Sakayewa. Le tome 8 menera le tireur manchot au pénitencier de Deep End ou il passera le plus clair du récit du tome 9.

Le lecteur y croisera une parfaite de galerie de salopards en tout genre, de femmes fatales et d'alliés inattendus. Jodorowsky s'amusant énormément à nous plonger au coeur d'une tragédie grecque transposée au western.

Boucq de son coté, livre page après page, un dessin magnifique et des cadrages ultra-cinématographique. Le character-design est à la hauteur des personalités hors-normes des personnages.

Un seul regret néanmoins, l'usage du récitatif et certains dialogues qu'on aurait pu imaginer plus crus, qui donne parfois un coté désuet à ces albums, en contraste total avec le traitement imaginé par les deux auteurs.

Notons également l'existence d'un épisode bonus uniquement numérique publié sur le site de l'Express, faisant la jonction entre le tome 8 et 9.

En conclusion,  Jodorowsky et Boucq nous prouvent à nouveau qu'il est possible de s'extraire de l'ombre immense de Blueberry et d'apposer une réelle personalité à un genre pourtant très codifié, et de nous en mettre plein les yeux. A quand un nouveau cycle ?

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