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par LiseF - le 14/09/2018
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par LiseF - le 14/09/2018

Dreams Factory : une pépite graphique à l'inspiration steampunk

Il y a un mois, nous avons lancé sur notre compte instagram une nouvelle tradition : chaque vendredi, on vous présente en vidéo notre coup de coeur de la semaine. La semaine d'avant j'avais choisi de vous présenter Motor Girl, un one-shot très prenant de Terry Moore. Et puis j'ai lu Dreams Factory et j'ai tout laissé tomber pour vous parler de ce premier tome qui m'a vraiment marquée. Le scénario est assuré par Jérôme Hamon l'auteur de Nils dans la même collection, le dessin par Suheb Zako et les couleurs par Lena Sayaphoum.

Qui kidnappe les enfants ?

Indira est une petite fille née dans une famille pauvre. Comme beaucoup d'enfants, elle est obligée de travailler pour subvenir aux besoins de sa famille, notamment de son tout petit frère Eliott. Alors chaque matin, elle attrape son casque et elle part travailler à la mine. Au fil du temps Indira a choppé une sale toux et un matin, elle n'arrive plus à se lever pour aller travailler. Alors Eliott, plein de bonne volonté, part travailler à sa place. Quand elle se réveille quelques heures plus tard, la petite fille part à la recherche de son frère.

C'est alors qu'elle réalise que l'enfant a disparu. En poussant ses recherches elle se rend compte qu'il a été kidnappé par... Sa propre patronne ! Mais Indira ne va pas se laisser faire. Prenant son courage à deux mains, la gamine décide de s'infiltrer dans le château de la ravisseuse, à la recherche de son frangin. Elle ne se doute pas qu'elle va y découvrir des choses fort surprenantes. Dans le château, les engrenages géants côtoient les machines brillantes, dans un cadre délicieusement steampunk. Mais s'il est magnifique, cet univers n'en est pas moins cruel...

Comme un artbook

Ce qui frappe tout de suite dans Dreams Factory, c'est sa beauté. L'objet en lui-même est déjà hyper beau, hyper travaillé : la couverture, au visuel assez spectaculaire, comprend des détails en doré ainsi qu'une tranche au design rappelant les vieux livres de bibliothèques. C'est une constante chez Métamorphose : l'extérieur est aussi important que l'intérieur et chaque couverture, chaque choix éditorial est mûrement réfléchi. Quand on ouvre l'album, on est là encore ébloui. Les couleurs, les textures sont hyper soignées. On croirait lire l'artbook d'un film d'animation tant le style graphique est de qualité. Du coup, on s'attache carrément aux personnages dont les expressions sont si vraies, si touchantes.

L'album présente quand même quelques défauts : certains passages sont difficiles à comprendre, certaines cases s'enchaînent mal. On sent qu'au niveau de la cohérence l'album est perfectible et ça tombe bien, puisqu'il s'agit d'un diptyque. Les auteurs peuvent donc s'améliorer ! De même, le pitch s'il est intrigant, n'est pas hyper original.

Pour autant, on s'intéresse au sort d'Indira et d'Eliott et on suit avec passion leurs aventures. Surtout que l'univers y est pour beaucoup : le côté steampunk est vraiment bien fait, par le travail sur les couleurs et sur les décors. Personnellement j'apprécie particulièrement le travail des illustrateurs qui ne lésinent pas sur les décors. C'est à mon sens un élément essentiel de la composition. Si vous souhaitez savourer une claque graphique, je vous conseille carrément ce premier tome de Dreams Factory ! L'album est disponible au prix de 15,50 euros chez Soleil.

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