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par Republ33k - le 24/05/2016
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par Republ33k - le 24/05/2016

Genpet - tome 1, la critique

Ce mois-ci, le catalogue d'Ankama s'enrichit du premier tome d'une nouvelle série, Genpet, qui comme Bots avant elle, est proposée aux lecteus avec un joli prix d'appel de 10 euros. L'occasion de découvrir un projet original qui, hélas, souffre de défauts devenus récurrents dans le monde de la bande-dessinée franco-belge.

On peut regrouper ces bémols sous l'idée d'un premier tome trop introductif. Un constat qu'on ne cesse de faire, quelque soit les éditeurs ou les artistes concernés. Et en l'occurrence, entendons-nous bien : la récurrence de ce souci est évidemment liée à l'économie de la BD franco-belge. Mais qu'à cela ne tienne, certains titres s'en sortent mieux que d'autres, et parviennent à introduire une intrigue, des personnages et un univers tout en proposant une expérience de lecture satisfaisante, devrait-on dire, complète.

Genpet ne fera hélas pas partie de cette catégorie encore trop faible en taille. Les artistes européens n'ont pas le talent de leur homologues européens pour le page turner et les lectures à la fois pleines de teasings mais satisfaisante sur le moment. Et cela se vérifie une fois de plus avec l'histoire de Damian Campanario Hernandez, dit Damian, qui nous offre ici un projet prometteur, mais trop léger dans son premier tome pour laisser sa marque au milieu des dizaines de sorties du moment.

Qu'à cela ne tienne, l'histoire ne manque pas de charmes, puisqu'elle suit les aventures du jeune Nat Kanan, qui repart de sa visite en Chine avec un Genpet, un animal de compagnie génétiquement modifié offert par son richissime industriel de père. Un pitch qui a la saveur d'un Pokémon et d'une fable d'anticipation, et qui pour le coup, parvient assez vite à accrocher le lecteur, attiré par les curiosités de Damian et le dessin d'Alex Fuentes.

Le dessinateur, né à Los Angeles, a toutefois un style clivant. Et ses traits résolumment cartoony et dopés à l'éxagération la plus totale pourraient faire fuir les lecteurs les plus pointilleux. Les autres profiteront de planches qui, si elles ne sont pas toujours impressionnantes, s'avèrent agréables à lire et pleines de concepts visuels intéressants.

C'est à partir de ces différents éléments que les auteurs imaginent la fuite en avant du jeune Nat et de son compagnon génétiquement conçu dans les rues de New York, où un maximum de rebondissements les attendent. Ils seront tous efficaces, mais aussi prévisibles, jusqu'à un cliffhanger attendu et qui nous laisse sur une note très commune. Dommage pour une œuvre qui avait fait le pari d'une esthétique très forte et d'un pitch finalement assez original, qui penchait vers la génétique et l'espionnage industriel, avant d'opter pour une narration trop classique.

En l'état, Genpet reste encore trop mystérieux pour qu'il soit possible d'éxercer un jugement définitif sur l'histoire de Damian et les dessins d'Alex Fuentes. Quelques promesses amorçées par le récit nous maintiendrons en haleine, en attendant une suite plus explicite. Une énième victime du rythme franco-belge, qui ne manque pas d'originalités, et qui pourrait tout de même offrir à de plus jeunes lecteurs un bon moment.

Sortie prévue le vendredi 27 mai pour 10 euros.

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