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par Republ33k - le 27/05/2015
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par Republ33k - le 27/05/2015

Gold of the Dead, la critique

Les mayas ont toujours fasciné les auteurs et les voyageurs. Silvo Panucci, aventurier et écrivain, a ainsi écrit El Templo Maldito, best-seller en amérique centrale, et continue à explorer cet univers à travers cette histoire, co-écrite par Fred Weytens.

Comme je le disais, cet album, un one-shot qui se déroule au beau milieu des années 1950, est une traduction en bande-dessinée d'une histoire imaginée par Silvio Panucci, qui l'a confié au scénariste Fred Weytens après avoir croisé sa route dans l'un de ses voyages. Et on imagine assez facilement Fred Weytens transformer ce ptich en une bande-dessinée musclée de 54 pages.

Mais Gold of the Dead conserve tout de même le point d'orgue de cette histoire : une malédition issue de la culture Maya, dont l'or transforme progressivement ses malheureux propriétaires en zombies. Et puisque l'intrigue se déroule ici essentiellement sur un navire, vous imaginez bien que cette transformation peut vite faire des ravages. Et c'est avant tout ce qui intéressera Fred Weytens et le dessinateur Yan Le Pon dans Gold of the Dead.

Dans un hommage assez simple mais efficace aux pulps - il suffit de jeter un œil à la couverture pour s'en convaincre - les deux compagnons vont nous plonger dans une descente aux enfers pleine de violence gratuite, de gros bras et de jolies filles. Assurément accrocheur pour ceux qui connaissent et apprécient le genre, mais plutôt léger, à bien y regarder.

En effet, si les premières pages nous présentent une bande d'aventuriers musclés qui sont sans doute ce qui se rapproche le plus d'un Indiana Jones passé du côté obscur, la suite est bien moins intriguante, et somme toute, convenue. La coque du bateau dans lequel se retrouvent nos aventuriers, leur or et d'infortunés passagers sert de huis-clos, et les zombies apparaissent au fil des planches tandis que les membres de l'équipage finissent dévorés un à un.

Ce joyeux chaos est certes joliment mis en images par Yan Le Pon, qui fait ici preuve d'un certain talent dans toutes les facettes du pulp, de l'action aux visages badass en passant par les corps féminins, mais il manque un peu d'ambition. La récurrence du sujet, qui n'est ni plus ni moins qu'une enième survie face à une horde de zombies, associée à la longueur de cet album, 54 strictes pages, rend le voyage hélas très commun. Et ce n'est pas le "genre" pulp, très codifié, qui boulversera tout ça. Aussi, une fois le plaisir coupable passé, on se laisse porter par les jolis dessins, mais sans grande empathie pour les personnages et leurs mésaventures.

Très commun mais loin d'être inefficace, Gold of the Dead est un hommage au pulp magnifié par de beaux dessins mais emprisonné par des sujets communs et des personnages trop clichés. A réserver à ceux qui savent apprécier de telles aventures dans un petit format.

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