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par Elsa - le 5/10/2015
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par Elsa - le 5/10/2015

Greenwich Village tome 1, la critique

L'éditeur Kennes vient de publier le premier tome d'une nouvelle série rétro : Greenwich Village.

Le journaliste et l'hôtesse de l'air.

New York, début des années 60. Pendant que la ville est en pleine effervescence, le temps s'écoule à un rythme tranquille à Greenwich Village. C'est là que vit Norman Oaks, journaliste. Mais son existence bascule le jour où Bebe Newman, hôtesse de l'air et mannequin, emménage au-dessus de son appartement. 

Pour Bebe, la vie n'est qu'amusement, et dès qu'elle n'est pas en service elle organise des fêtes jusqu'au bout de la nuit. Norman ne parvient plus à trouver le sommeil, et la qualité de ses articles en pâtit... Mais n'a-t'il pas trouvé malgré lui un sujet en or ?

Le problème du papier.

Le graphisme ultra rétro d'Antonio Lapone annonce tout de suite la couleur : Greenwich Village nous entraine dans une comédie 60's pur jus, très inspiré par le cinéma de l'époque. L'Amérique à l'aube des années 60 y est tout aussi fantasmée et sublimée qu'elle l'était dans les films. Jolies pin-up, dandys, artistes et riches hommes d'affaire, tous les personnages et les quiproquos sont réunis pour une aventure riche en rebondissements.

Mais malgré tout ce qui se passe dans l'histoire, il faut avouer que le récit peine à décoller. Le côté très surjoué, propre au cinéma de l'époque, fonctionne forcément moins bien sur l'immobilité du papier. On voit bien où les auteurs veulent en venir si l'on a en mémoire quelques comédies à succès, mais il manque ici un petit quelque chose. Pourtant, Greenwich Village reste une lecture agréable, et on se surprend au fil des pages et de l'évolution de l'histoire à retrouver l'âme de ces aventures où les situations les plus abracadabrantes deviennent pleines de légèreté et de bonne humeur.

Le trait d'Antonio Lapone perd parfois son émotion au profit d'un aspect très graphique, mais il n'en reste pas moins beau, sexy et dynamique. Les planches ont à la fois un côté rétro et très moderne qui nous immergent totalement dans une ambiance années 60. La colorisation accentue encore cet effet, notamment à travers des trames en pointillés évoquant les ben-day dots (technique d'impression par points réutilisés notamment par Roy Lichtenstein dans nombre de ses oeuvres).

Greenwich Village est une bande dessinée sympathique et jolie, un hommage au cinéma des années 60 et à ses comédies pétillantes.

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