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par FarMat - le 16/07/2018
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par FarMat - le 16/07/2018

Nous sommes Sportacus : une randonnée apocalyptique !

Une petite randonnée en montagne, ça vous dit? C'est ce que sont partis faire les employés d'un magasin de sport de la filiale Sportacus, pour renforcer la cohésion de l'équipe. Est-ce qu'ils sauront faire face aux imprévus ? Ça ne sera pas facile pour tout le monde !

Absurde mais pas trop

Dès la couverture, l'auteur assume un côté absurde prononcé avec des accroches racoleuses telles que « Elle témoigne : sans téléphone, nous sommes redevenus des bêtes sauvages !! » ou encore « Ils partent en week-end de cohésion. Ça tourne mal ! ». Oui, alors, quand on dit que ça tourne mal c'est pas seulement que le groupe est perdu... C'est surtout que lorsqu'il voient une sorte de champignon nucléaire au loin, ils savent que personne ne viendra les aider. Sans aucun moyen de contacter la ville, ces employés vont peu à peu découvrir ce que le monde est devenu et ainsi révéler leurs vraie nature... Le tout avec un côté absurde et assez caricatural.

Lorsqu'on parle de personnages anthropomorphes absurdes, on peut penser aux travaux d'Anouk Ricard avec des bandes dessinées telles que Coucous Bouzon ou Faits Divers dans lesquels ses personnages sont tous plus loufoques les uns que les autres. Dans Nous Sommes Sportacus, les héros le sont beaucoup moins, ce qui peut parfois nous laisser un sentiment de « tiens, j'aurais bien aimé un peu plus de folies ».

Schéma classique aux héros sympathiques

Le schéma narratif est un classique des récits catastrophes : survivants-vouloir-rentrer-maison, attention-péripéties-péripéties. Ce qui arrive aux protagonistes n'est donc pas très original. La bonne idée vient plutôt de l'absurdité du groupe que l'on va suivre. Habituellement, en cas de catastrophe apocalyptique on va suivre une famille ou un groupe de survivants qui va se créer petit à petit. Ici ce sera plutôt l'équipe d'un magasin dont chaque membre est responsable d'une spécialité sportive. Le responsable « randonnée » est sur son terrain, il va donc être le leader. Lucien du rayon « chasse et pêche » saura être utile pour trouver de quoi survivre. Et loin de son domaine de prédilection, la responsable « natation et sports de plages » sera clairement à la ramasse.

Niveau dessin on regrettera peut-être quelques décors un peu simples et qui manquent parfois de détails et de diversité lorsqu'il s'agit de grands paysages. Pour les personnages, ils ont des petites têtes et des petits yeux tout mignons mais c'est pour mieux dissimuler leurs côtés lâches et bras cassés. Il faut dire aussi que ça rend un peu plus supportable les quelques lynchages à la pelle et explosions de cervelles !

Victor Marco nous livre donc un bon premier album qui ne révolutionne pas le genre mais qui a clairement de bonnes idées. On aura rarement vu un groupe de survivants suivre un management coportate pour survivre en milieu apocalyptique ! Est-ce que cela va maintenir une bonne cohésion de groupe ? La réponse pour 21,90 euros avec Nous sommes Sportacus aux éditions Sarbacane.

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