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par LiseF - le 25/06/2015
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par LiseF - le 25/06/2015

Pépin Cadavre - tome 1, la critique

Olivier Milhaud est un scénariste touche à tout. Après avoir scénarisé le Viandier de Polpette avec Julien Neel au dessin, mais aussi Agito Cosmos et Angélique, il nous propose un nouvel univers emprunt de magie : Pépin Cadavre.

Nous suivons Sebastian Melmoth, détective de l'étrange. Les incantations, gadgets magiques et sortilèges, c'est son rayon. Partout dans le monde, on fait appel à lui pour conjurer des sorts et chasser des mauvais esprits. Mais là, c'est une entité beaucoup plus puissante à laquelle il va devoir faire face. Au retour d'une mission, un cervidé humanoïde lui demande de capturer un démon très puissant qui s'est échappé de l'Asper, le monde des esprits : Caramantran. A priori, c'est plutôt un esprit sympa : il est chargé de faire le lien entre l'hiver et l'automne. Mais quand il se retrouve dans le monde des humains, il peut donner naissance au chaos.

Un monde à découvrir

Les inspirations gravitant autour de Pépin Cadavre semblent multiples : le dessin par exemple, avec ses personnages tout en rondeur et ses grosses moustaches, a un côté professeur Layton. Mais c'est surtout l'influence Miyasaki qu'on ressent. Les copains du héros sont des chats noirs qui parlent comme dans Kiki la petite sorcière, on passe du monde des humains à celui des esprits comme dans Le Voyage de Chihiro, et ces démons antédiluviens ont un côté Princesse Mononoké. Tout cela transposé dans un décor très européen.

Des couleurs captivantes

Côté dessin, on trouve là aussi des inspirations diverses. La narration fait penser à du franco-belge, la façon dont les personnages sont dessinés ont un côté manga. Les couleurs sont assez surprenantes : certaines pages sont entièrement dans des tons de violet, ou de vert... L'illustrateur Cédric Kernel laisse beaucoup de zones de blanc dans ses dessins, créant ainsi une ambiance très lumineuse.

Pépin Cadavre est assurément un album qui fait rêver. On sent qu'Olivier Milhaud a créé tout un univers, et que ce premier tome n'est que la partie émergée de l'iceberg. Des esprits mi-hommes mi-animaux qui se glissent en cachette dans le monde des humains, des sorcières, des trains magiques... De quoi faire rêver et briller les yeux. Mais on se laisse tellement emporter que l'album donne l'impression de finir en queue de poisson.

Le problème avec Olivier Milhaud, c'est qu'il fait beaucoup de tomes 1. Le Viandier de Polpette par exemple n'est pas sensé être un one-shot, et pourtant on attend toujours la suite. C'est d'autant plus problématique que Pépin Cadavre introduit un univers potentiellement très vaste et vraiment intéressant. Il n'y a donc plus qu'à croiser les doigts pour qu'on puisse en voir un peu plus.

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