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par Republ33k - le 5/11/2017
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par Republ33k - le 5/11/2017

Tango - tome 1, la critique

Si vous aimez les thrillers ou les polars autant que la bande-dessinée, il y a de fortes chances pour que vous ayez entendu parler de Matz. L'auteur du Tueur, du Plomb dans la Tête ou encore de Balles Perdues est de retour depuis peu au Lombard, avec une nouvelle série intitulée Tango.

Le pitch de cette nouvelle série est assez simple. On suit le personnage de John Tango, un type assez audacieux pour avoir volé le cartel pour lequel il travaillait. Conscient de son erreur, il cherche désormais la paix, si ce n'est la rédemption, dans les étendues désertes de la Bolivie. Là bas, il s'est reconstruit une vie, mais en prenant la défense de quelques innocents, il va faire ressurgir son passé.

Du synopis à la promesse en passant par le catalyseur, tout évoque les codes du polar. Des codes que Matz maîtrise à la perfection, et depuis bien des années déjà. On le sent immédiatement dans ses dialogues, qui font souvent mouche, et dans le monologue intérieur de son héros, qui nous plonge tout de suite dans une ambiance pesante.

L'auteur a même le bon goût d'injecter quelques petites subtilités à ses écrits, dont le parallèle entre le passé nautique du héros et son amour du désert, deux endroits où il aime être seul avec lui-même. Des petites trouvailles qui caractérisent très vite de bon John Tango, donc, et qui font montre du talent de Matz pour ce genre de personnages.

Seulement, si on met de côté ce genre de petites signatures, l'ensemble se repose un peu trop sur les habitudes de l'auteur et sa maîtrise du genre. On a du suspense quand il le faut, de l'action quand on en a besoin, un moment badass pour conclure le tout, et le tour est joué.

Ce premier album des aventures de Tango, qui vivra d'autres histoires complètes à l'avenir, se montre donc efficace, mais ne dépasse jamais sa condition de polar, même si Matz parvient à s'inspirer de ses propres voyages pour nourrir le récit. Celui-ci reste finalement très basique, et aura du mal à surprendre les habitués du genre.

On profitera tout de même de quelques jolies planches de Philippe Xavier et de petites originalités géographiques ou thématiques liées à la Bolivie, mais dans l'ensemble, Tango tourne comme une machine bien huilée. Rien ne dépasse, rien ne gêne et donc, rien ne surprend. Ceux qui veulent un polar classique s'en contenteront, mais ceux qui en ont déjà lu des centaines resteront sur le faim.

Plutôt bien raconté par Matz et plutôt bien mis en images par Philippe Xavier, ce premier tome des aventures de Tango fonctionne mais a bien du mal à surprendre. Avec un peu de chance, la suite des aventures du héros au Lombard gagnera en originalité.

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