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par Elsa - le 12/05/2014
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par Elsa - le 12/05/2014

Un été en apnée, la critique

Max de Radiguès a particulièrement fait parler de lui l'an dernier avec Orignal, qui abordait avec beaucoup de subtilité la violence en milieu scolaire. Mais précédemment, avec 520 km, il avait déjà montré tout son talent pour évoquer cette période de flottement un peu particulière qu'est l'adolescence.

Un été en apnée est justement une suite, un récit en miroir (mais qui peut se lire indépendamment), de 520 km. Une nouvelle occasion pour l'auteur de développer son thème de prédilection.

Les amours de vacances.

Premier jour de vacances pour Louise, avec sa cousine Manon et leurs parents. L'adolescente entame son séjour un peu perdue, elle quitte son copain sans vraiment avoir de raison, et ne se comprend pas elle-même. Les deux filles rencontrent des garçons, dont l'un plait beaucoup à Manon. Elles commencent à passer du temps avec eux.

Mais Louise se demande si c'est vraiment ce à quoi elle a envie d'occuper son séjour.

La tranquilité d'un jour d'été.

Un été en apnée est une petite histoire toute simple. Louise est un peu perdue, à cet âge de la vie où tout semble prendre des proportions démesurées, mais peut aussi s'éteindre en un instant. Max de Radiguès raconte vraiment cet état avec talent, avec une héroïne perpétuellement dans l'hésitation, et pourtant attachante. À travers elle, il évoque de nombreux sujets. le rapport à la famille, notamment recomposée, les prémices de la sexualité, l'homosexualité, le rapport à son propre corps...

Graphiquement, le trait de Max de Radiguès est assez simple, mais plein de sensibilité. La mise en scène est parfois un peu statique, et les couleurs ont un petit côté froid, mais il se dégage pourtant quelque chose de sincère, touchant et joyeux des planches. Les personnages évoluent en douceur, se laissent porter par les évènements, et cette tranquillité est vraiment bien retranscrite visuellement.



Un été en apnée est vraiment plus un instant qu'un récit profond, et le lecteur aura peut-être une petite sensation de 'pas assez'. Pour autant, la lecture de cette bd donne justement l'impression d'une petite bulle légère, d'une journée d'été. C'est aussi une évocation intelligente, réaliste, de l'adolescence et de son lot d'hésitations.

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