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par Elsa - le 15/11/2013
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par Elsa - le 15/11/2013

Zombillénium tome 3, la critique

Arthur de Pins arrive à nous surprendre à chaque nouvelle série. Du sexy Péchés Mignons à Zombillénium, sa série en cours, en passant par l'adaptation en bd de son court métrage La Révolution des crabes (rebaptisée La Marche du crabe, et qui vient de se voir rééditée dans une très belle intégrale). A chaque fois un éditeur, un ton, et un traitement graphique différent. L'auteur expérimente, explore de nouvelles voies, mais semble toujours y prendre beaucoup de plaisir. C'est d'ailleurs le fil conducteur de tous les titres qu'il signe : l'humour. Arthur de Pins est drôle, et ses histoires sont toujours pétillantes et pleines de rebondissements.

Bienvenue à Zombillenium

Zombillenium est un parc d'attraction un peu cheap qui a pour thème l'horreur. Ce que tout le monde ignore, c'est qu'il n'est ici besoin d'aucun costume ou maquillage pour transformer des employés en monstres. Ils en sont réellement. Tous les vampires, squelettes, loups-garous et autres momies des environs vivent et travaillent au sein du parc, sans parvenir pour autant à faire beaucoup d'effet les visiteurs.


Après un premier tome plutôt introductif, où l'on découvrait Zombillenium à travers les yeux d'Aurélien, monstre débutant fraichement embauché par l'entreprise, et un deuxième où la crise financière qui déprime le pays (la série se déroulant dans le nord de la France) créait des tensions entre les habitants de la région et l'administration du parc, voici venir un troisième volume, et avec lui un nouveau personnage.

Bohémond Jaggar de Rochambeau, vampire en costume sur mesure et aux canines rutilantes, est un consultant envoyé par la maison-mère pour seconder Francis, le directeur, et relancer l'activité du parc, dont le succès n'est plus vraiment au rendez-vous. L'objectif annoncé est de moderniser les techniques managériales de Zombillenium, mais le nouveau-venu a l'air d'avoir d'autres idées derrière la tête...

Rebondissements en pagaille

Si Arthur de Pins se réinvente à chaque série, il y parvient même à chaque tome. Car ces trois premiers volumes de Zombillénium nous offrent à chaque fois un ton très différent, nous promettant bien des surprises. Cette série pleine d'originalité et de fraicheur aurait pu s'essouffler après un premier tome haut en couleur mais c'est tout le contraire. Impossible d'imaginer dans quelle direction l'auteur va cette fois-ci nous amener. Avec un fond étonnant où s'entremêle cruauté du monde de l'entreprise et quotidien des freaks, Zombillénium est pourtant une série ultra rythmée, quasi cinématographique, et riche en rebondissements. La lecture ne nous laisse pas une minute de répit, entre drames en tous genres, explosions de colères et de passions, et retournements de situations imprévisibles. Si l'humour est toujours présent, il laisse souvent sa place à des passages plus émouvants, voir un tantinet violents.

Graphiquement, c'est toujours une réussite. Le dessin est très dynamique, avec une mise en scène qui file à cent à l'heure et des personnages tout en expressivité. Les plans nous plongent en immersion dans le parc, au côté des visiteurs comme au sein des coulisses, de la cantine aux réunions syndicales. Les couleurs sont belles et subtiles et terminent de donner cette atmosphère très particulière au parc, en même temps chaleureuse et glaciale.

Zombillénium tient décidément toutes ses promesses, et le plaisir est intact en dévorant ce troisième opus. Une vraie bonne série, aussi atypique que captivante, qui mêle des graphismes très beaux et un rythme trépidant.

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