Ce mois-ci, l'histoire d'amour entre Doki-Doki et le studio Artlim Media continue avec la sortie d'Ark : Romancer, nouveau bébé de l'auteur Dall Young Lim, à qui on doit déjà Freezing ou encore Re : Birth, et qui signe ici une nouvelle histoire dans laquelle un protagoniste masculin se retrouve dans une histoire galactique qui le dépasse, et surtout, qui implique un maximum de jeunes et jolies filles.
Si vous n'avez pas peur de ce genre de pitch, vous pouvez peut-être considérer ce premier volume d'Ark : Romancer, dans lequel Sôji, un jeune homme incapable de ressentir de l'amour pour quoi que se soit, va faire la rencontre d'Ekaterina, une jeune femme qui vient d'une dimension parallèle à la nôtre dans laquelle les émotions sont prohibées puis récoltées pour alimenter tout un tas de technologies.
Récurrente chez l'auteur, cette promesse sera pleine de répétitions pour ceux qui connaissent ses séries, mais ce qui n'empêche Ark : Romancer de proposer quelques réjouissances. Si vous aimez les quiproquos autour des romances et les dialogues savoureux, parfaitement rendus par la traduction d'ailleurs, sans parler de nombreuses scènes d'action.
Celles-ci pourraient être plus impressionnantes, toutefois, si les dessins de Sohee Kim étaient peut-être un peu plus singuliers. Sans être mauvais, le trait de l'artiste colle en tous points aux canons du studio, et ceux qui connaissent bien ses créations pourraient même retrouver des ressemblances troublantes entre les héros d'Ark : Romancer et ceux d'autres séries. Dommage, mais en l'état, la lecture est plaisante et le découpage fluide.
Finalement, ce qui sauvera Ark : Romancer de son aspect très générique et convenu, seront les concepts déployés par les auteurs, visuellement déjà, mais surtout, dans le propos des personnages. En effet, l'univers du titre, qui repose sur l'idée de dissimuler ses sentiments ou au contraire les faire exploser pour en utiliser l'énergie, est un joli reflet des sociétés asiatiques où montrer de la joie, de la peine ou de l'amour est encadré par des règles strictes.
Et en l'occurrence, l'auteur joue assez habilement avec ce double sens pour offrir des situations qui font sourire ou mènent tranquillement à la réflexion, aussi pardonnera-t-on au titre ses écueils les moins pénibles.
Tout le monde n'est pas habitué aux productions du studio Artlim Media. Et tant mieux, parce que les néophytes trouveront dans cette série une certaine saveur, que les habitués de l'auteur ou de la maison de production pourraient trouver très rébarbative. Si vous êtes prêts à accepter une nouvelle histoire à base de destinée cosmique s'imposant à un héros du quotidien à grands coups de baston et de sous-entendus érotiques, Ark : Romancer pourrait vous faire passer un bon moment voire vous ouvrir les yeux sur des sujets qui préocuppent les pays asiatiques. Dans le cas contraire, vous n'aurez manqué qu'une série comme il en existe déjà beaucoup.