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par Alfro - le 7/05/2015
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par Alfro - le 7/05/2015

Bleach - Tome 63, la critique

Bon, c'est un fait plutôt admis, Bleach c'était mieux avant. A vouloir trop diluer le propos et insister lourdement, la série a perdu de son ampleur et son impact. Pour autant, qu'en est-il vraiment actuellement ?

"Tu vas mourir bien gentiment."

L'affrontement avec les Stern Ritters continue, encore et encore. Une fois passé l'interlude de l'entraînement d'Ichigo et ses potes pour qu'ils atteignent un nouveau palier, on retourne sur le champ de bataille. Car c'est devenu l'essence de l'œuvre de Tite Kubo, une suite de combats ininterrompue, tellement que l'on presque en faire un genre. Le nekketsu porté à son paroxysme, la narration par les combats successifs. En ce sens-là, le mangaka propose quelque chose d'assez intéressant. Assez éloigné de ce qu'il proposait au début de sa série, mais quitte à continuer, il a trouvé une façon de faire qui lui permet de s'amuser.

Surtout que Kubo n'a rien perdu de son talent de designer, et si l'argument scénaristique des Quincy est très (voire trop) léger, il lui permet d'inventer une flopée de personnages. Surtout qu'il imagine dès leur création à la façon dont il les mettra en scène. Son talent pour la narration par l'image transparait encore et si le sens a quitté la série, reste l'esthétique. Surtout que son trait est toujours aussi maîtrisé. Alors certes, il triche sur plusieurs planches en se limitant le travail mais c'est pour mieux garder la qualité de l'ensemble (le choix inverse de Masashi Kishimoto en somme).

"Une star et son fan ne font qu'un !"

Le tome 63 peut se découper ainsi : le combat de Renji Abarai contre Mask de Masculine, un intermède pour comprendre un peu mieux les pouvoirs du leader des Stern Ritters et enfin le combat de Rukia contre Äs Nödt. Pas grand-chose en terme de contenu donc, l'histoire en elle-même ne progressant pas vraiment. Le moteur de la narration, Ichigo, est même absent de ce volume en dehors des mentions faites de lui. Le plus intéressant finalement, c'est ce chapitre central qui permet de mieux cerner Yhwach, avec une explication sur ses pouvoirs qui a le mérite d'être originale.

Sinon, nous avons une moitié comique où Renji explose de classe face à cette parodie de catcheur mexicain à la virilité galopante. Et une autre moitié horrifique, avec Äs Nödt qui permet à Tite Kubo de se faire plaisir dans les cadrages de manga d'horreur et dans les designs effrayants. On passe du tout au tout donc. On sent que l'auteur souhaite s'amuser avec les genres, hybridant son manga de combats avec de multiples influences. Le problème est que l'on ressent beaucoup moins de passion dans ce qu'il écrit.

Ce volume de Bleach n'avance à rien. Les fans de Renji Abarai et Rukia en auront pour leur argent puisqu'ils ont tous deux leur moment de gloire. En dehors de ça, nous sommes face à des combats successifs, sans mise en scène scénaristique et qui n'apporte pas grand-chose au récit. Il est vraiment temps que l'on en vienne aux choses sérieuses.

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