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par LiseF - le 7/04/2018
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par LiseF - le 7/04/2018

Éclat(s) d'âme, un manga touchant sur un sujet essentiel

Rien ne va plus pour Tasuku : quelque jours avant les vacances d'été, le jeune garçon a été surpris au lycée par ses camarades de classe en train de regarder un film porno gay. Les insultes fusent : Tasuku serait "pédé" ? Pour les garçons de sa classe, c'est la honte. Ils n'osent pas imaginer qu'il puisse "en être". Pour se protéger, il fait semblant d'en rire et fait croire à une mauvaise blague.

Mais à l'intérieur, c'est comme si le coeur de Tasuku explosait en mille morceaux : il est paniqué à l'idée que les autres découvrent qu'il est gay, peinant lui-même à accepter ce fait. Alors qu'il songe à se jeter du haut d'une falaise, il découvre un drôle d'endroit, un salon de discussion. Dans ce lieu, chacun peut parler de ses soucis sans se faire juger. Au fil des rencontres, le jeune garçon va peu à peu apprendre à accepter et assumer...

L'histoire d'une âme brisée

En lisant le pitch d'Éclat(s) d'âme, on songe tout de suite à un manga militant. Mais si le message de tolérance et d'acceptation est bien présent, il n'éclipse pas pour autant l'histoire qui est passionnante. Si elle est aussi prenante, c'est parce que notre jeune héros Tasuku est terriblement attachant. On débarque dans un moment de sa vie très difficile : alors qu'il n'est pas prêt à faire son coming out, ses camarades de classe se sont incrustés dans sa vie privée, brisant le fragile cocon qu'il s'était formé. On ressent vraiment la tristesse du garçon dans les premiers chapitres, et ça fait mal au coeur.

Ça fait mal au coeur mais c'est nécessaire : on éprouve aussitôt de l'empathie, même quand on a pas forcément fait face à ce type de problème. Heureusement, Éclat(s) d'âme n'a rien de larmoyant. Au fil des pages, on va suivre la progression du point de vue de Tasuku, alors qu'il découvre ce fameux salon de discussion.

Apprendre à s'aimer

Dans cette petite association où des gens de tous horizons se réunissent, notre héros va rencontrer une poignée de gens bienveillants, qui ne le jugeront pas quand ils le verront débarquer en larmes sans raison apparente. Le seul personnage qui le met mal à l'aise c'est l'hôte du lieu, qui n'a même pas de prénom.

Avec ce manga, on a aussi un petit aperçu de la vision de l'homosexualité dans la société japonaise. Tasuku rencontre Haruko, une jeune femme lesbienne qui habite avec sa petite amie Saki. Haruko a fait son coming out auprès de ses parents et ça ne s'est pas très bien passé. Quant à Saki, elle n'a même pas l'intention de leur en parler pour l'instant. Néanmoins, rencontrer ce couple permet à Tasuku de réfléchir à sa propre situation.

Éclat(s) d'âme est un manga vraiment touchant : le héros est hyper attachant, les personnages secondaires aussi, et le trait si agréable que le manga se lit d'une traite. Après Le Mari de mon Frère, Akata nous propose là un autre manga LGBT de qualité ! Le premier tome est disponible au prix de 8 euros.

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