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par FabJove - le 12/09/2014
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par FabJove - le 12/09/2014

J'ai enfin vu Paprika et.

Paprika, je pense que c'est pas loin d'être le meilleur film d'animation que j'ai vu. Ce film est l'oeuvre de Satoshi Kon (R.I.P) réalisateur émérite connu tant pour son approche esthétique particulière que pour ses thèmes tel que le rapport à la réalité (dont Paprika est un aboutissement). Réalisateur que j'ai découvert aujourd'hui avec ce film, dont je me sens obligé de vous parler, un peu.

Etant donné que je ne possède ni la verve ni le talent de Michel Denisot quand il s'agit de dérouler le pitch d'un film, voici simplement le synopsis du film sur allociné : "Dans le futur, un nouveau traitement psychothérapeutique nommé PT a été inventé. Grâce à une machine, le DC Mini, il est possible de rentrer dans les rêves des patients, et de les enregistrer afin de sonder les tréfonds de la pensée et de l'inconscient.
Alors que le processus est toujours dans sa phase de test, l'un des prototypes du DC Mini est volé, créant un vent de panique au sein des scientifiques ayant développé cette petite révolution. Dans de mauvaises mains, une telle invention pourrait effectivement avoir des résultats dévastateurs. 
Le Dr. Atsuko Chiba, collègue de l'inventeur du DC Mini, le Dr. Tokita, décide, sous l'apparence de sa délurée alter-ego Paprika, de s'aventurer dans le monde des rêves pour découvrir qui s'est emparé du DC Mini et pour quelle raison. Elle découvre que l'assistant du Dr. Tokita, Himuro, a disparu..."

Vous l'aurez compris, il sera question dans ce film de rêves et de la pénétration au sein de ceux-ci par un tiers. Traitant d'honorisme à bras le corps, Satoshi Kon laisse exploser son imaginaire et accouche d'une oeuvre esthétiquement parfaite : Paprika est un fourmillement de détails, de couleurs, servi par une réalisation dynamique et une animation quasi-parfaite, aux influences diverses. [Contrairement à son écriture] le film ne prend jamais la voie de la facilité en qui concerne ses parties prix visuels; L'univers, est un déchainement d'images à la symbolique forte presque jodorowskien, (Hop, punchline cinéphile, je gagne 3 points au challenge branlette intello)  - tant pour les personnages que pour nous - qui joue sur la confusion régnant au sein du monde des rêves, et l'incohérence apparente de certains éléments. 

Confusion (qui sera au coeur du film) justement, vous l'aurez bien compris entre réalité et fiction. En utilisant cette confusion, le réalisateur de Perfect Blue tout d'abord livre une histoire plutôt intéressante, qui bien que n'offrant pas de développement psychologique important de certains de ses personnages principaux contient de nombreux rebomdissements, est très soumiss à interprétation et sert un propos très intéressant sur la technologie (transhumanisme tout ça), le rêve et notre rapport à une réalité parfois cruelle. (Et superbe hommage au cinéma au passage.) A titre de comparaison, Paprika réalise avec plus de fun, d'intelligence et de manière moins superficielle ce que tente Inception de Christopher Nolan : on se retrouve avec un apparant Happy End un peu neuneu, qui en dit bien plus que le fameux plan de la toupis (que bordel je déteste à la mort, je pourrais écrire un bouquin dessus.) du consacré chef d'oeuvre du réalisateur britannique.

En clair : Paprika, c'est mortel. Ce chef d'oeuvre unique, aux allures de film testamentaire est tout simplement un incontournable. Regardez le, pitié. (et mini SPOILER FUYEZ BORDEL : Le gros se sert la jolie fille à la fin, rien que pour ça, ce film vaut le coup.)

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