Ken'en, comme chien et singe, une plongée ludique dans le folklore japonais

L’avis de LiseF7
Le 4 avril dernier sortait Ken'en comme chien et singe, le premier tome d'une nouvelle série chez Doki Doki. Vous vous dites peut-être : dis donc, c'est sorti il y a deux mois ça, pourquoi elle nous en parle maintenant ? Pour être honnête, je me suis mis ce manga de côté, bien déterminée à le lire malgré la masse de travail qui s'accumulait. Et j'ai eu raison, puisque j'ai passé un très bon moment en découvrant ce premier tome.
Un chien qui chasse les esprits
Ce premier tome s'ouvre sur l'histoire de Benzon, un moine au coeur du Japon ancestral. Benzon a une mission : il doit sauver un village menacé par le Tenjin, un démon qui leur a envoyé un message. Les villageois doivent lui offrir une jeune femme en sacrifice, sous peine de voir s'abattre sur eux le courroux du démon. Notre moine se met alors en quête de Hayate, un exorciste. Ce qu'il ignore c'est qu'Hayate est... Un chien ! Celui-ci a la capacité de repousser les démons et aide les villages alentours depuis qu'il est tout petit.
Si Benzon part chasser les esprits avec Hayate, ce n'est pas l'histoire du moine que nous allons suivre dans ce manga. En effet, point question de Tenjin ici. Celui qui a envoyé le message est Mashira, un kakuen, mi homme mi-singe. Sa tribu est formelle : il doit trouver une femme pour s'accoupler, afin d'assurer la survie de son espèce. Hayate va commencer à le suivre comme son ombre, et rapidement il va réaliser que Mashira n'est pas spécialement emballé à l'idée de faire des petits...
Entre rires et traditions
Vous l'aurez compris, dans Ken'en nous découvrons des tas d'éléments du folklore japonais et c'est en partie ce qui m'a plu dans ce premier tome. Le moine découvre un vieux temple dédié à une déesse que les villageois ont cessé de célébrer. Il comprend alors que kakuen a ainsi pu s'installer. Tout ça est raconté sans pression : ça n'a rien de compliqué et ça s'inscrit parfaitement dans l'histoire.
Et puis les personnages sont hyper attachants. On comprend les villageois qui cherchent à se défendre, et on comprend aussi Mashira qui veut juste être tranquille, qui n'a pas envie d'honorer ces vieilles traditions barbares. Cet aspect divin et mystérieux du Japon est souvent raconté de façon sérieuse et mystique. Ici, la relation entre Hayate et Mashira est drôle et fonctionne super bien, ce qui confère à l'album un ton léger vraiment agréable.
Alors certes comme c'est léger, il y a peu d'enjeux. On n'attend pas avec impatience le second tome et l'histoire tourne un peu en rond. Nénamoins, j'ai quand même passé un très bon moment en lisant cette nouvelle série d'autant plus que les dessins sont jolis et vraiment agréables à lire.
Les enjeux de Ken'en deviendront-ils plus cruciaux dans le second tome ? Pas besoin de s'armer de patience, puisque le second tome arrive le 6 juin prochain ! En attendant, vous pouvez découvrir le premier volume au prix de 7,50 euros chez Doki Doki.
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