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par Strafeur - le 30/03/2016
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par Strafeur - le 30/03/2016

Lost Seven, tome 1 - La critique

De plus en plus d'éditeurs de mangas prennent le parti de publier des séries courtes, qui leur assurent moins de risques financiers à chaque lancement de nouvelle série. Mais il est bon de rappeler que Doki-Doki a, depuis sa création, toujours suivi cette ligne éditoriale, nous offrant au passage quelques pépites. Et cette année 2016 ne devrait pas déroger à la règle puisque l'éditeur français publie aujourd'hui Lost Seven, une série en quatre tomes,  après le lancement du très bon Hawkwood (qui en comptera huit) en début de mois.

Première particularité de ce manga, il s'agit de l'adaptation d'une pièce de théâtre écrite par Kazuki Nakashima - scénariste des animés devenus cultes que sont Kill la Kill et Gurren Lagann. C'est d'ailleurs Nakashima qui s'occupe du scénario, épaulé par la dessinatrice Ko Yasung (The Innocent) depuis  2009, sa date de sortie au Japon.

Le récit pose ses bases dans l'univeras du dessin animé Blanche Neige et les sept nains, avant de s'en éloigner rapidement pour nous offrir un monde unique, dont seuls les mangakas ont le secret. En effet, le premier long métrage de Walt Disney n'est qu'un prétexte pour tisser une intrigue beaucoup plus élaborée, incorporant notamment plus de fantasy dans cet univers.   

La troupe de nains est ainsi remplacée par des guerries d'un peuple nomade, et c'est Tanlo, leur chef,  qui porte la malédition. Blanche-Neige organise quant à elle l'assaut du château de la reine Rose - ici devenue une véritable sorcière aux pouvoirs immenses - durant lequel elle sera laissée pour morte après l'assassinat de la souveraine, qui laisse derrière elle une jeune orpheline.

C'est cette jeune fille qui est d'ailleurs au centre du récit, car Tanlo la recroise dix ans plus tard et se retrouve confronté aux conséquences de cette attaque. Un contexte hyper chargé en informations, mais qui n'empêche pas le scénariste de maintenir la clarté et l'impact de son propo au milieux de nombreux rebondissements. Il faut dire que la série ne se constitue que de quatre tomes, ce qui ne laisse guère de temps ou de place à l'exposition de personnages ou de l'univers.

Un univers que les fans du scénariste japonais risquent d'apprécier puisque la folie de l'auteur est bien présente, nous proposant des personnages hauts en couleurs dans un monde à la croisée des genres, empruntant aussi bien à la fantasy qu'au steampunk sans oublier l'héritage de l'œuvre originelle de Walt Disney. 

Le tout est appuyé par le dessin de Ko Yasung, qui apporte une certaine fluidité dans la progression du récit, notamment grâce à un découpage de cases très clair et précis, qui nous offre au passage quelques très belles planches. Malheureusement, son niveau est assez inégal sur ce premier tome et on espère que la suite nous contredira, même s'il est bon de noter l'effort de la mangaka, qui propose ici des fonds détaillés ou tramés, donnant  du relief à son dessin ainsi que de la consistance au récit.

Ce premier volume de Lost Seven est donc une bonne surprise, qui vous plongera dans une relecture efficace du dessin animé de votre enfance. Une série à suivre : même si elle ne réinventera pas le genre, elle nous offre l'occasion de découvrir le travail de Kazuki Nakashima en manga, ce qui n'est pas négligeable.

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