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par Elsa - le 18/08/2016
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par Elsa - le 18/08/2016

Love, be loved Leave, be left tome 1, la critique

Au fil des ans, le catalogue shojo de l'éditeur Kana s'est enrichi de titres pleins de sensibilités. Nouveau venu, Love, be loved, leave, be left imagine deux destins croisés.

Deux filles, deux visions de l'amour.

OMOI, OMOWARE, FURI, FURARE © 2015 by Io Sakisaka/SHUEISHA Inc.

Les amitiés peuvent naitre d'un hasard. C'est le cas pour Yuna et Akari qui se rencontrent dans le métro avant de réaliser qu'elles sont voisines. Tout les oppose, de leur caractère à leur vision de l'amour. L'une est particulièrement timide et attend patiemment son prince charmant, l'autre est extravertie et apprécie les jeux de séductions, quitte à paraitre légère aux yeux des autres. Pourtant au fil des jours, elles apprennent à se connaitre et à s'apprécier.

Grandir.

Avec Love, be loved, Leave, be left (un titre interminable avouons-le), Io Sakisaka choisit de mettre en scène non pas une mais deux héroïnes qui portent sur l'amour un regard bien différent. Au départ, l'une semble encore plongée dans l'enfance tandis que l'autre est déjà presque une jeune femme, mais très vite on découvre des personnalités bien plus subtiles. Yuna va se confronter à la réalité en croisant celui qui lui semble être un prince charmant et Akara va dévoiler des félures derrière son apparence joyeuse. Tout au long de ce premier volume, la mangaka met tranquillement en place cette amitié et les changements qu'elle provoque. 

Il est évidemment aussi question de relations amoureuses. Les schémas sont assez classiques, malgré quelques rebondissements plus ou moins surprenants. Mais avec deux héroïnes il aurait sans doute été compliqué de suivre des histoires plus complexes. Finalement, même si les histoires de coeur des deux adolescentes gagnent en importance, on apprécie surtout d'assister à la naissance de leur amitié et de voir comment leur visions différentes des choses vont les bousculer et les faire mûrir. 

Le dessin est délicat, très joli et la mise en scène riche en émotion. Ce titre s'intègre parfaitement au catalogue shojo de Kana. Comme souvent chez cet éditeur, l'histoire se concentre sur les émotions fragiles de l'adolescence, dans un savant mélange de nostalgie et de bonne humeur. Ce premier tome (trois sont parus au Japon) commence à évoquer des thématiques plus sombres, qui rendent curieux de connaitre la suite, mais conserve une grande douceur et une lumière pleine d'optimisme. C'est donc une bonne surprise et un début prometteur, même s'il faudra maintenant voir comment l'auteure fait évoluer ses intrigues. Le risque des shojos, c'est qu'ils peuvent facilement tourner en rond. Pour le moment Io Sakisaka semble savoir où elle veut mener Yuna et Akari et prend son temps pour les laisser grandir à leur rythme.

Deux héroïnes pour un seul shojo et la naissance d'une jolie amitié, Love, Be loved Leave, be left se propose d'explorer l'adolescence et ses tourments avec délicatesse.

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