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par Strafeur - le 3/02/2016
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par Strafeur - le 3/02/2016

Oldman - tome 1, la critique

Nouveau titre à rejoindre le catalogue de l'éditeur Kotoji, à qui on doit déjà le très bon Blood & Steel, Oldman est lui aussi publié dans la collection Asian District. Signée Chang Sheng (Baby), cette série fût publiée en Chine dès 2013 et se termina après son quatrième volume. C'est donc après une bande annonce pour le moins intriguante que nous avons découvert Oldman, et autant vous le dire tout de suite, c'est une (très) bonne surprise.

En effet, le dessin de l'artiste Taïwanais est somptueux, posant une ambiance sombre et tendue dès les premières pages. Bien que l'on regrette par moments un manque de détails dans les fonds de cases, le trait de Chang Sheng reste lisible à chaque instant, laissant entrevoir un véritable travail en storyboard de l'auteur, permettant aux scènes d'actions d'être extrêmement agréables. Ainsi le propos est toujours clair, malgré un rythme lancé à cent à l'heure, qui ne semble pas se relâcher une seule seconde, jusqu'à la dernière page de ce premier volume.

C'est là l'un des défauts majeurs de ce titre. En l'espace d'un tome, on en apprend beaucoup, même si cela reste suffisament clair grâce à une narration tenue de main de maître dans contexte pourtant très original. Mettant en scène un illusionniste âgé, répondant au nom de Billy Oldman - ayant soif de vengeance envers sa propre mère n'ayant, elle, pas connu le poids des années - la série prend place en pleine époque victorienne. Son protagoniste emprunte quant à lui une apparence qui nous renvoie directement à un certain Sean Connery.

Le groupe de personnages que l'on suit réserve quelques surprises mais également quelques clichés. En effet, on y retrouve un docteur calqué sur Victor Frankenstein, dont la créature est elle, en revanche, revisitée avec beaucoup de réussite, lui insufflant une réelle profondeur.

C'est d'ailleurs par elle que l'auteur introduit une violence physique comme morale, bien précise, et que l'on retrouvera distillée tout au long de ce premier volume. Cette violence ne sera toutefois jamais gratuite, et sevira toujours le propos de l'œuvre, puisque l'auteur la place au centre du récit.

Oldman est donc une excellente surprise, profitant d'un dessin somptueux au service d'une intrigue intéressante, qui n'hésite pas donner dans la violence pour peu qu'elle serve son propos. Le concept d'un illusionniste bien mystérieux, qui semble déjà tirer des ficelles et lancer des pistes pour mieux nous tromper dans les tomes suivants, nous rend impatients de découvrir la suite !

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